Cas Damaro, Transition, Gestion du CNRD : Bah Oury s’exprime…

CONAKRY- Le Président du parti Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) s’est exprimé sur les derniers développements de l’actualité sociopolitique de la Guinée. De la comparution de Amadou Damaro Camara devant la CRIEF, à la conduite de la Transition, dans un entretien accordé à Bah Oury livre son analyse.

AFRICAGUINEE.COM : Quelle est la suite du mémorandum que la « CONFERENCE DES COALITIONS POLITIQUES ET FAITIERES DE LA SOCIETE CIVILE », a adressé au colonel Mamadi Doumbouya ?

BAH OURY : Nous n’avons pas encore reçu de réponse. Nous pensons que peut-être les fêtes commémorant le 65ème anniversaire de l’indépendance de notre pays en sont pour quelque chose. Quoi qu’il en soit, certainement dans deux semaines, on l’aura.  Si d’ici là il n’y a pas une réponse d’une manière ou d’une autre, nous allons relancer ce courrier.

Pendant ce temps le compte à rebours continu de tourner. Ne craignez-vous pas un glissement du calendrier ?

Je pense qu’il ne faudrait pas s’avancer trop rapidement. Vous savez, il y a des éléments essentiels qui sont contenus dans les 10 points du chronogramme mais les tâches les plus fondamentales concernent les deux premiers aspects. Notamment le recensement administratif à vocation d’état civil et l’établissement du fichier électoral. C’est l’aspect le plus essentiel parce que déterminant la mise en œuvre de tout le reste.

Donc, c’est à ce niveau-là que les autorités devraient s’activer le plus rapidement possible pour que d’ici le premier trimestre de 2024 que ces deux aspects soient résolus. Et à partir de ce moment-là, les autres aspects vont se décliner avec beaucoup plus de sérénité.

Par rapport à la question constitutionnelle, la rédaction de l’avant-projet de la constitution, il faut savoir que ceci est déjà aussi très avancé, si ce n’est presque pas terminé. Donc, ce qui est le plus important à l’heure actuelle, c’est la mise en œuvre du RAVEC et l’établissement du fichier électoral

Parlant de la constitution, le président du CNT promettait qu’en septembre 2023, la mouture allait être prête. Ce qui n’est pas le cas à date. N’est-ce pas une source d’inquiétude ?

Moi j’ai écouté une interview que le président de la commission constitutionnelle du CNT a donnée. Dans cet entretien selon lui, ils ont déjà pratiquement fini le travail qui est de leur ressort.

L’ancien président l’assemblée nationale qui était malade a comparu devant la CRIEF le lundi dernier pour répondre des faits présumés de « détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité ». Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Nous sommes tous justiciables ! Nous devons répondre de nos actes dans le cadre de nos activités d’une manière ou d’une autre, que ce soit à titre individuel pour des affaires personnelles ou au titre du fait que nous sommes d’une manière ou d’une autre investis d’une certaine responsabilité publique avec une gestion du patrimoine public. Et de ce point de vue-là nous sommes redevables et nous devons rendre compte d’une manière ou d’une autre.

Selon vous cette comparution devrait-elle encourager les autres qui rechignent à venir se justifier devant la justice ?

Sur ce point, chacun peut avoir une lecture qui lui est propre. Donc, il m’est difficile de se prononcer en ce qui les concerne. Chacun d’entre nous dans ces genres de situations agit en conformité avec son interprétation de la loi et également de sa position vis-à-vis de la minière dont il considère la justice de son pays.

Chacun peut interpréter cela sous différents angles. Tant mieux pour ceux qui ont accepté de répondre et tant mieux pour ceux que la justice pourra disculper dans le cadre d’affaires qui concerne la Nation.

Ces derniers nous voyons beaucoup de messages d’alerte indiquant que certains acteurs investis d’autorité pendant cette transition se seraient enrichis illicitement.  Est-ce que vous avez cette impression ?

C’est difficile de se prononcer puisque nous ne sommes ni auditeurs, ni autorités de la justice. Mais je pense qu’à partir du moment où la transition actuelle a créé la CRIEF, celle-ci fera son travail pour des dossiers actuels comme pour des dossiers futurs. C’est la raison pour laquelle tout gestionnaire des affaires publiques devrait faire preuve de retenu, de responsabilité pour ne passer sous fourche caudines de la CRIEF à un moment ou à un autre. C’est une question d’exemplarité.

A suivre…

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 13 octobre 2023 09:51

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