Assaut contre le palais de Embalo à Bissau : Ce qui s’est passé…

BISSAU- Coutumière de coups d’Etat militaires depuis son indépendance, la Guinée Bissau, pays lusophone d’Afrique de l’Ouest très pauvre, est de nouveau plongée dans l’incertitude. Une nouvelle tentative de coup d'Etat est en cours dans ce pays contre Sissoco Umbalo, élu en janvier 2020.

Des militaires lourdement armés ont pris d’assaut ce mardi 1er février 2022, le palais administratif alors que le président Umaro Sissoco Embalo et son Gouvernement étaient en réunion extraordinaire. Des tirs nourris retenti autour du siège du gouvernement.

Des militaires venus d’ailleurs ont eu des échanges de tirs avec les loyalistes qui assuraient la sécurité des lieux. Mais les assaillants qui ont pris le dessus quelques temps plus tard ont réussi à s’introduire, a-t-on appris. Ils ont pris le contrôle des postes stratégiques de la capitale. Des véhicules remplis de militaires patrouilles dans la capitale. Selon nos informations, le Président Emballo et son Gouvernement se trouvaient toujours à l’intérieur du palais, mais la situation reste toujours très confuse.

Joint par Africaguinee.com, un policier en service à Bissau a indiqué que ces derniers temps, une déchirure mine l’armée, partagée entre deux factions. L’une soutenant le président et l’autre se sentant exclue rumine sa frustration. Ce, alors que le récent remaniement ministériel, qui a emporté le secrétaire d’État à l’ordre public, Albert Malu, a suscité des grincements de dents.

Comment le palais administratif a-t-il été attaqué ? Ibrahima Diallo, vendeur à la sauvette, était dans les rayons du palais administratif quand les coups de feu à l’arme lourde ont commencé. Il témoigne au micro d’Africaguinee.com.

« Les coups de feu ont commencé à 11 heures dans le quartier administratif. Souvent, nous vendons à la sauvette dans le cercle toute la journée avant de replier en banlieue. Mais aujourd’hui, dès 11 heures, des tirs aux armes lourdes ont commencé. Des militaires sont venus nous chasser là où nous étions. Actuellement, ils sont seuls autour du siège du palais du gouvernement. Le président et les membres de son gouvernement étaient sur place pour le conseil des ministres quand la zone a été encerclée.

Un groupe de militaires est venu me dire de là où j’étais de quitter les lieux. Ils étaient armés quand ils ont venus pousser tout le monde à libérer les lieux. Nous sommes tous rentrés à la maison. Lorsqu’on quittait dans la précipitation, le plus grand carrefour du pays Chapa Bissau qui ouvre la voie vers la présidence, il n’y avait personne alors qu’en temps normal, il est bien sécurisé par tous les corps. Ce carrefour est à environs 2km du siège du gouvernement. Les échanges de tirs ont duré au moins 25 minutes », explique Ibrahima Diallo, ressortissant guinéen à Bissau.

A suivre…

Alpha Ousmane Bah (AOB)

Pour Africaguinee.com

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