Ville-morte : Comment l’appel de l’Opposition a-t-il été suivi à Ratoma, Kaloum et Matoto ?

CONAKRY- L’observation de la journée ville-morte appelée par l’Opposition, protestant contre le refus du Gouvernement à baisser le prix du carburant, a connu des fortunes diverses dans la capitale, Conakry. A part quelques incidents mineurs enregistrés dans certains quartiers, contrairement aux précédents appels de l’Opposition, cette fois-ci, la capitale a tourné dans le calme.

Dans la commune de Ratoma, bastion de l’Opposition, la circulation sur l’axe Kaporo-Taouyah, l’une des voies les plus usitées par les populations de la banlieue de Conakry, est restée plus ou moins  dense en ce mercredi 30 mars 2016.

La remarque principale sur cet axe Lambanyi Taouyah en début de matinée, est l’embouteillage habituel vers le pont de Kakimbo (10heures, banlieue de Conakry), où l’imbroglio entre usagers de la route et policiers est de mise. Aux alentours de (12 Heures 50), la bretelle qui mène vers le grand marché de Taouyah est quasi désert en cet après-midi, où boutiques et grands commerces sont restés fermés depuis le début de la matinée.

En milieu de journée, certains commerçants ont ouvert leurs boutiques au marché de  Taouyah, grand centre de commerce et de négoce. Mais  la grande majorité des magasins sont restés cadenassés, excepté  quelques  étales des femmes qui vendent à même le sol des condiments.

‘’ Nous sommes là pour chercher la popote de la journée afin de nourrir nos familles. S’il y a crise dans un pays c’est nous les pauvres qui souffrons ‘’ a confié à notre rédaction Halimatou Tall, qui a,  à peine la trentaine.

Un autre commerçant assis, sur une table près d’un magasin fermé, nous confie en off ‘’ Ce que les gens ne comprennent pas, la démarche des politiciens est pour défendre la cause des pauvres que nous sommes. Avec un pouvoir sourd aux réclamations des populations, il faut toujours un rappel à l’ordre’’ a révélé ce vendeur de produits pharmaceutiques.

 A la question de savoir pourquoi il ne reste pas  chez lui, ce jeune barbu répond : ‘’ Je viens ici pour me rassurer et d’empêcher  les malfrats de défoncer mon magasin. Mais je n’ouvre pas aujourd’hui  toute la journée’’ indique le commerçant. Le constat le plus élogieux, est la densité des véhicules de transports en commun sur ce tronçon.

A Matoto, le grand-marché est resté ouvert. Les citoyens ont vaqué à leurs affaires sans incidents. La circulation par contre n’a pas connu sa densité habituelle.

Dans la commune de Kaloum, centre d’affaires et administratif, la ville a tourné à son rythme habituel. Les banques et l’administration ont fonctionné normalement. On remarquait quelques embouteillages dans certaines artères de la ville.

BAH Boubacar LOUDAH

Pour Africaguinee.com

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