Fonction publique: « Nous sommes fatigués… », crient des candidats

NZEREKORE-Des candidats au concours de recrutement à la fonction publique continuent de rencontrer des difficultés pour pouvoir réunir les documents nécessaires à la constitution des dossiers de candidature.

Dans la capitale de la Guinée forestière N’Zérékoré, plusieurs diplômés se bousculent à la mairie depuis plusieurs jours. Ils sont à la quête de l’extrait de naissance biométrique, un des documents exigés pour prendre part au concours d’intégration à la fonction publique, annoncé par le gouvernement de transition.

Ces candidats venus de toutes les localités de la préfecture de Nzérékoré sont confrontés de nos jours à d’énormes difficultés nous apprend-t-on. Certains ont quitté des zones rurales très éloignées. On retrouve même de nourrices ou encore des femmes enceinte.

Depuis près de trois semaines, ils triment à l’état civil de N’Zérékoré où on constate une cohue qui ne dit pas son nom. Pire, les candidats crient à l’anarque. Interrogés, ces citoyens expriment leur ras-le-bol.

« Vraiment c’est désolant. Depuis trois semaines je suis là, on a fait le dépôt des dossiers, mais pour récupérer c’est tout à fait des problèmes. C’est fatiguant ! Nous sommes fatigués. A date, j’ai payé 275.000Gnf, jusqu’à présent les documents ne sont pas disponibles », déplore Théa Martin, infirmier d’Etat.

Exaspéré, Loua Niankoye Daniel, un autre infirmier d’Etat, renchérit : ‘’Je viens de Koropara, j’ai parcouru 95 km laissant ma famille pour être là. Mais j’ai déjà passé 3 semaines ici. J’avais déposé 250.000Gnf. Ce qu’on voit ici, on aide les gens par affinité.

Moi qui ai fait 3 semaines ici, d’autres sont venus seulement en deux jours, ils ont eu leurs dossiers. C’est parce que nous qui venons de loin, nous n’avons pas de connaissance. Sinon, ils pouvaient prendre les dossiers par ordre d’arrivée’’, fulmine cet autre diplômé.

Ces candidats accusent certains agents de l’état civil de soutirer de l’argent avec eux. « La mairie de Nzérékoré est menacée par des arnaques. Ils ont réparti les équipes en groupe de 10 personnes. Vous écrivez vos noms sur une feuille. Ensuite vous déposez vos dossiers, accompagnés de 100.000 Gnf. Mais il y a surfacturation. Il faudrait que les autorités voient ça », soutient Ernest Loua, ingénieur de Génie rurale.

Interrogé face à ces différentes accusations, l’officier de l’état civile dénonce le désordre provoqué par certains candidats et évoque des difficultés auxquelles son service est confronté.

« Les citoyens sont impatients. Il fut un moment, nous avions eu une panne. Mais après le dépannage, mon équipe et moi avions fait 3 jours successifs, nuit et jour on travaillait. On a eu à traiter 1250 dossiers durant ces trois jours. Lundi (06 novembre) nous les avons programmés mais quand ils sont venus, c’était de la pagaille. Ils ne se sont pas organisés pour qu’ils puissent entrer en possession de leurs documents. Chacun veut être premier. On leur a demandé de se mettre en rang, mais c’est tout à fait des problèmes.

Hier, j’étais obligé d’appeler le conseil communal pour prendre toutes les mesures adéquates pour que la discipline soit là afin que chacun entre en possession de son document. Nous avons des difficultés surtout au niveau des reçus. Il y’en a qui ont pris des reçus sans numéro. Il y a d’autres qui ont pris des numéros sans date (…). Nous sommes confrontés à des problèmes », confie à son tour Pierre Dramou, officier d’état civil à la mairie de Nzérékoré.

A suivre…

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant régional d’Africaguinee.com

A Nzérékoré.

Créé le 8 novembre 2023 09:48

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