Massacres du 28 septembre en Guinée: Le Général Konaté sera-t-il entendu par la justice guinéenne?

Le Général Sékouba Konaté

CONAKRY-Après le Capitaine Moussa Dadis Camara, le Général Sékouba Konaté pourrait-il être entendu par la justice guinéenne dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009? Le ministre guinéen de la justice, Cheick Sacko a interpellé récemment l'ancien président le Général Sékouba Konaté

Après le dépôt d'une liste de responsables présumés des massacres du 28 septembre 2009 auprès de la Cour pénale internationale, le Général Konaté qui avait dirigé la transition entre janvier et décembre 2010 continue de garder le suspense sur l'identité des personnes impliquées dans ces massacres.

"M. Konaté est un ancien président de la transition, on lui doit du respect comme tel. Mais là, il s’agit d’une procédure judiciaire. La règle est qu’il s’adresse à la justice de son pays avant de s’adresser à la justice internationale. Le général Sekouba Konaté dit qu’il a déposé une liste. Si c’est le cas, je pense qu’on sera destinataire de cette liste", rectifie le ministre de la justice Cheick Sacko dans un entretien accordé à nos confrères de l'Indépendant.

Pour l'actuel garde des sceaux guinéen, le Général Sékouba Konaté devra faire confiance en la justice guinéenne avant de recourir à la justice internationale.

"Il faudrait néanmoins que ceux qui donnent des conseils au général Konaté lui disent la vérité et lui expliquent qu’au nom du principe de complémentarité, la CPI (Cour Pénale Internationale, Ndlr), sur le plan juridique, ne peut pas l’auditionner, ne peut jamais instruire ce dossier. C’est du droit international. C’est pratiquement impossible ! Sauf si on ne fait rien en Guinée. Sauf si nous, nous sommes incapables de le faire, ou si on traîne excessivement. Donc, il faut que le général Sékouba Konaté ait confiance aux juges de son pays", a poursuivi Me Sacko.

Le 28 septembre 2009, 157 civils avaient été tués par des éléments de la garde rapprochée du capitaine Moussa Dadis Camara,  à l'époque chef d'une junte qui avait pris le pouvoir en décembre 2008. Des dizaines de femmes avaient été violées et les victimes continuent à ce jour de réclamer justice dans ce dossier.

A noter que la justice internationale accuse le Capitaine Dadis Camara de "crimes contre l'humanité" dans ce dossier.

 

Ahmed Tounkara
Pour Africaguinee.com

 

Créé le 12 décembre 2014 00:46

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