L’ex-président libérien Charles Taylor veut purger sa peine au Rwanda
Emprisonné en Angleterre depuis sa condamnation à cinquante ans de prison pour crimes contre l'humanité, Charles Taylor a demandé à être transféré au Rwanda pour se rapprocher de sa famille. Une requête reçue par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) le 13 juin.
Agé de 66 ans, l'ancien président libérien purge sa peine pour crimes contre l'humanité commis pendant la guerre civile en Sierra Leone (de 1991 à 2002) dans la prison de Frankland, un centre pénitentiaire de haute sécurité dans le nord-est de l'Angleterre.
« AUCUNE VISITE » DE SA FAMILLE
« Depuis huit mois qu'il se trouve au Royaume-Uni, il n'a reçu aucune visite de sa femme et de ses enfants », a affirmé l'un de ses avocats, John Jones, sur la BBC. Les officiers de l'immigration britanniques bloquent « les visites de sa famille car ils craignent qu'elle ne rentre pas au Liberia », a-t-il dénoncé.
La femme de Charles Taylor, Victoria Addison Taylor, avait dénoncé le sort de son mari en novembre, affirmant qu'il était emprisonné avec « des terroristes et autres criminels britanniques de droit commun » et « humilié » quotidiennement.
DES « CONDITIONS DÉCENTES », SELON LE ROYAUME-UNI
Un porte-parole du ministère des affaires étrangères britannique a répondu que l'ancien président « et sa famille disposent des mêmes droits de visite que n'importe quel prisonnier au Royaume-Uni » et qu'il était « détenu dans des conditions décentes ».
A la tête du Liberia de 1997 à 2003, Charles Taylor a été le premier ex-chef d'Etat condamné par la justice internationale depuis le tribunal militaire de Nuremberg, qui avait jugé les dignitaires nazis au lendemain de la seconde guerre mondiale.
le monde.fr
Créé le 20 juin 2014 09:52Nous vous proposons aussi
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