Kaba Diawara à Africaguinee.com : « Si les résultats sont mauvais, je m’en irai… »

CONAKRY-  Alors que ses choix sont loin de faire l’unanimité au sein  de l’opinion, Kaba Diawara reste droite dans ses bottes. Le sélectionneur du syli national ne semble pas craindre pour son poste. Dans cette grande et dernière partie de l’interview qu’il a accordé à Africaguinee.com,  Kaba Diawara explique ses démarches et aborde son avenir à la tête de l’équipe nationale A de la Guinée. Exclusif

AFRICAGUINEE.COM : De plus en plus on constate que les joueurs binationaux dominent les sélections africaines, la Guinée n’en fait pas exception. Qu’est-ce que cela renvoie selon vous ?

KABA DIAWARA : En fait c’est une volonté de l’Etat de rapatrier tous les éléments pour que l’équipe progresse, qu’elle sorte de l’ombre, c’est un travail de longue haleine. Aujourd’hui, on voit certains garçons accepter de venir joueur, c’est qu’il y a un travail qui a été entrepris depuis de longues années. Moi, ça fait huit ans que je suis avec la sélection, j’ai commencé en tant que manager, mon boulot était de rapatrier ces (binationaux). Il ne faut pas oublier que je suis le premier binational guinéen. Donc pour moi, les mots (critiques) sont très faciles.

Quand je me déplace dans des familles ou appelle certains joueurs, la motivation, les mots que j’emploie, c’est des mots que j’aurais aimé entendre, moi pour venir plutôt ça n’a pas été fait, je suis arrivé en équipe nationale alors que j’avais mes 27 ans, mais je me suis fait un devoir de rapatrier le maximum de joueurs le plutôt que possible pour qu’ils goutent aux réalités de notre pays. Qu’ils se prennent de la passion et qu’on ait la meilleure équipe possible. Et c’est ça qu’on a réussi à faire ces deux dernières années.

Maintenant que je suis coach, quand j’arrive et que je parle ça a plus de poids que quand j’étais manager ou leur assistant et c’est pour ça qu’on arrive à convaincre des garçons de plus en plus à venir. Et, sans en dire trop, il y en qui sont en attente, et que Incha-Allah (si Dieu le veut bien), ils vont nous rejoindre, que ce soit moi le coach ou pas, il y a vraiment un engouement pour l’équipe et je vous dis, quand je viens et me présente dans certaines familles, le courant passe parce que la réussite de certains dans des grands clubs prouvent aussi qu’on a de la qualité. Donc, si tel est la volonté de l’Etat, et d’ailleurs le chef de l’Etat me l’a encore dit, ‘’ il faut rapatrier toutes les énergies positives, tous ceux qui ont envie de venir’’. C’est pourquoi je m’attèle à cette mission. Pour le moment, je peux dire que ça marche pas mal, on en attend d’autres et j’avoue qu’on se fatigue des fois, c’est énervant mais ça aussi la passion du job, il faut le faire.

Au regard des statistiques en tant qu’entraineur, certains pensent que les chiffres ne sont pas en votre faveur. Alors, est-ce que vous êtes inquiet pour votre poste si jamais la CAN 2023 ne vous réussit pas ?

Justement ça c’est très clair pour moi. Je ne suis pas là pour faire une carrière de 10 ans ou 20 ans avec le Syli, je ne m’accrocherai pas au poste (de sélectionneur ndlr). Si les résultats sont mauvais, je m’en irai. Et si les statistiques ne sont pas bonnes aujourd’hui, moi je vous dis que l’équipe est en progression, on a une bonne meilleure équipe que celle qu’on avait en 2021 donc c’est à nous de le prouver et c’est à nous de montrer qu’on a progressé. Je sais qu’il y a une forte attente du Syli, dans ce pays c’est le social, on le sait bien et je le sais très bien donc suivons les résultats.

Je n’aurai pas de soucis à laisser mon poste. Les critiques, il y en aura toujours, les entraineurs des champions du monde et champions d’Afrique sont critiqués alors pourquoi moi jeune entraineur je ne serai pas critiqué ? Je vous assure que ça fait très mal parce qu’on sait ce qu’on met comme cœur dans ce projet mais on a décidé d’accepter le poste. Je me tiendrai, je serai tributaire du résultat mais je le dis encore, si ça se passe mal je viendrai et j’assumerai en face du chef de l’Etat, je lui raconterai tout ce qui s’est passé. Encore si ça se passe bien alors on aura la force d’aller au bout de notre projet. Parce que des fois c’est difficile, on rencontre énormément des difficultés même si je ne m’exprime pas souvent.

On a fait un constat qu’il y a une page dédiée à votre nom sur Facebook (Meta) qui est souvent alimentée, est-ce c’est bien votre page ?

Non, je ne suis pas sur internet, je ne maitrise pas ça, je ne suis pas de cette génération. Les choses se font comme ça, des fois on m’informe et on m’envoie des choses, je lis, j’essaie de comprendre, je ne suis pas … et je ne veux pas l’être, je suis dans le réel, Facebook c’est virtuel, nous on est dans le réel et le réel qui nous attend c’est la compétition qu’on va commencer ce samedi 30 décembre 2023 parce qu’on va aller en stage aujourd’hui et ça on veut vraiment le réussir.

Fin!

Interview réalisée par Siddy Koundara Diallo et Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 7 janvier 2024 10:00

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