Guinée : Bah Oury ouvre plusieurs fronts…

CONAKRY-Depuis sa nomination au poste de Premier ministre, le 27 février 2024, Bah Oury n’a pas eu de répit. Arrivé à la Primature dans un contexte où la Guinée fait face à des crises multiformes, le chef du Gouvernement n’a pas attendu la formation de son équipe (intervenue trois semaines après) pour s’attaquer aux dossiers brûlants. On l’a vu sur plusieurs fronts pour essayer de dissiper les tensions.

Il a multiplié les contacts, initié des concertations. A quelques exceptions près, il a rencontré à date maints acteurs sociopolitiques (leaders de coalitions politiques, syndicats, associations de presse, religieux, opérateurs économiques…) et même un collège d’anciens Premiers ministres. Le locataire du petit palais de la Colombe est sur plusieurs lignes de front pour « pacifier » un pays en crises quasiment à tous les niveaux.

Si son rôle dans le choix des membres du Gouvernement a été remis en question par maints acteurs, il faut relever ses premières actions dans la gestion de dossiers brûlants tels que l’électricité, les revendications syndicales, tranchent avec les vieilles pratiques.

Sa réaction « inattendue » par rapport à la répression sanglante qui a suivi les émeutes à Kindia en est une illustration. C’est quasiment une première de voir une autorité à ce niveau de responsabilité interpeller les forces de défense et de sécurité sur les règles strictes qui régissent le maintien d’ordre.

Ce n’est pas tout. La coupure quasi-générale d’électricité intervenue à Conakry jeudi dernier, avec les violences qui en ont suivi, ne l’a pas laissé non plus indifférent. Bah Oury a demandé des comptes aux acteurs impliqués dans la gestion de ce secteur névralgique pour situer les responsabilités. La sanction n’a pas tardé. Toute l’équipe de dirigeants de l’Électricité de Guinée (EDG) a été limogée.

Là, il vient de s’attaquer au sempiternel dossier des enseignants contractuel, qui malgré les accords signés en octobre et novembre 2023, entre le Gouvernement Goumou et le Syndicat peine à être résolu. Ce samedi 16 mars 2024, il a exigé des départements en charge de ce dossier un plan de sortie de crise dans le meilleur délai. Quant au mouvement syndical avec ses revendications, le dialogue va bientôt démarrer. La perspective d’un compromis est toute vraisemblable.

S’il est en passe de désamorcer ces crises latentes, il faut néanmoins souligner d’autres défis et non des moindres qui l’attendent dans un court terme. Il s’agit de la relance du dialogue politique notamment avec les Forces Vives pour s’accorder sur la conduite du processus à l’ordre constitutionnel.

Focus Africaguinee.com

Créé le 17 mars 2024 17:51

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes: , , , ,

RAM

SONOCO

TOTAL

UNICEF

LONAGUI

cbg_gif_300x300

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

_orange_money_2