Cas des contractuels, revendication du syndicat: les confidences d’Aboubacar Soumah…

Aboubacar Soumah, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL du SLECG

CONAKRY-Alors que le Gouvernement envisage de recruter 8000 fonctionnaires contractuels pour combler le déficit d’enseignants, le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée (SLECG) a apporté des précisions. Interrogé par Africaguinee.com, Aboubacar Soumah est également revenu sur le contenu de son échange avec le ministre de l’enseignement Pré-universitaire et de l’alphabétisation, Guillaume Hawing. Le syndicaliste lève aussi un coin du voile sur leurs prochaines revendications.

 

AFRICAGUINEE.COM : Vous avez rencontré le ministre Guillaume Hawing. De quoi avez-vous parlé ?

ABOUBACAR SOUMAH : Le ministre nous avait appelés pour que nous puissions discuter ensemble et trouver solutions à cette question très cruciale de manque d’enseignants au niveau des établissements scolaires, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Etant donné que nous gérons les coordinations des contractuels, c’est pour cela qu’il nous a appelés pour qu’ensemble nous trouvons les voies et moyens pour que ce déficit soit comblé d’ici l’ouverture parce que nous en avons qu’une semaine. Il nous a donc appelés pour que nous lui disions combien de contractuels sont préparés à cet effet. C’est-à-dire des gens qui ont des dossiers authentiques, des diplômes, qui ont des compétences requises et qui peuvent effectivement enseigner.

Seront-ils intégrés par la suite à la fonction publique ?

Ce n’est pas pour les intégrer directement à la fonction publique, mais c’est pour les affecter à l’intérieur du pays partout où il y a un besoin qui est exprimé, donc on les affecte à ce niveau. Pour le moment, c’est ce dont il a été question. Parce que comme vous le savez, pour intégrer la fonction publique, il faut passer par le concours, selon la loi.

Nous attendons pour voir dans quelle mesure il faut les intégrer. S’il faut qu’ils fassent le concours, ils le feront. Si dans l’exercice de leur métier on estime qu’il faut les prendre, c’est au gouvernement d’analyser. Pour le moment ce n’est pas pour les engager à la fonction publique c’est de les affecter là où il y a manque d’enseignants.

Combien de contractuels dispose-t-on ?

Pour le moment nous nous avons environs 8 000 contractuels dont la situation est apurée. C’est ce nombre-là que nous allons mettre à la disposition du gouvernement et qui pourrait éventuellement bénéficier d’affectation au niveau de ces établissements où il y a manque. Pour le moment le ministre ne nous a pas exprimés le besoin exact exprimé par les directions préfectorales (DPE) et communales de l’éducation (DCE). Mais nous avons un nombre bien défini à notre disposition. C’est une question que nous allons d’ailleurs poser au ministre pour savoir exactement leur besoin, c’est quand nous allons échanger sur cette question que nous saurons le besoin.

Au-delà de cette question des contractuels, avez-vous évoqués d’autres revendications au ministre ?

Le ministre nous avait appelé uniquement pour parler de la mutation des contractuels. On n’a parlé que de ça parce que le ministre avait d’autres obligations. Mais d’autres revendications vont venir parce que comme vous savez, c’est notre vocation.

Quelles vont être ces revendications ?

Les primes d’incitations, il faut qu’elles soient payées à tout le monde. On avait demandé à ce que ces primes-là soient élargies au niveau des agents qui sont à l’encadrement. Donc, nous allons demander à ce que tout le personnel de l’enseignement qu’ils soient de l’encadrement ou en situation de classe, que tout le monde bénéficie de ces primes. Que tous ceux qui n’ont pas bénéficié depuis le début du paiement soient régularisés.

Comment avez-vous senti le ministre ?

On a vu que c’est un ministre qui est décidé, qui a parlé franchement avec nous et qui a pris l’engagement qu’aucune infiltration ne sera faite parce que l’équipe sortante là, lorsqu’on disait qu’un concours allait être organisé à l’intention des contractuels, cette équipe-là a eu à multiplier le nombre qui était sur le terrain par deux, de 8 000 à 16 000 pour qu’elle puisse bénéficier de salaire différentiel des cas qu’ils ont rajoutés.

Cette fois-ci, le ministre a pris l’engagement que le nombre que nous allons déposer sera exactement contrôlé par lui et nous-mêmes. Il s’est engagé en personne à ne faire aucune recommandation, il veillera à ce qu’aucun membre de son cabinet ne puisse infiltrer un seul élément. Il a mis tout le monde en garde pour que nous veillions à ce que tous ceux qui sont en situation normale soient engagés où affectés.

 

Entretien réalisé par Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 655 311 114

Créé le 2 janvier 2022 11:26

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