Accusations contre Sidya Touré: L’UFR se défend! (Interview)

Bella Barry, Secrétaire national de l'UFR

CONAKRY- Une crise existe désormais au sein de l’opposition guinéenne. L’Union des Forces Républicaines vient de réagir face aux accusations portées contre son leader Sidya Touré par certains acteurs politiques de l’opposition. Par la voix de son secrétaire national, l’UFR a apporté des précisions sur les raisons de l’échec de l’opposition lors de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015. Dans cet entretien, Bella Barry revient sur les ambitions de sa formation politique après son échec lors de ce dernier scrutin. Exclusif !!!

 

AFRICAGUINEE.COM: Bonjour Monsieur Barry!

SALIOU BELLA BARRY: Bonjour Monsieur Bah!

Des voix s’élèvent au sein de l’opposition pour dire que la question de la candidature unique a été mal posée sur la table par le leader de l’UFR qui voulait être à la tête de ce choix. Que répondez-vous ?

Je voudrais tout d’abord faire une clarification qui consiste à dire que l’opposition en elle-même n’a pas eu de candidat sur la base de concertation. Certes il y a eu des candidats issus de notre opposition, mais c’est une totale distorsion quand on continue de parler de candidats de l’opposition. En ce qui concerne la candidature unique, c’est vrai que j’ai suivi mon grand frère Faya Milimono du Bloc Libéral (BL) qui a estimé que cette proposition venait de l’Union des Forces Républicaines (UFR), en l’occurrence de son président Sidya Touré, en voulant l’incarner. Je pense que cela n’est pas conforme à la réalité. Je rappellerais à Faya Milimono qu’au lendemain des élections (Législatives, ndlr) ils avaient été constitué une commission de travail à l’issue de la requête introduite par l’opposition extra-parlementaire dont il était membre.  Cette commission avait estimé que lors de ces élections, la lutte avait été faite par l’ensemble des membres de l’opposition, juste au moment des élections, nous sommes allés de manière dispersée et que le résultat aurait pu être meilleur. L’opposition à l’époque par la voix de Boubacar Barry (actuel ministre de l’Industrie, ndlr), avait estimé qu’il était nécessaire de définir un autre cadre de collaboration au sein de cette opposition, notamment en rédigeant une charte de bonne conduite, mais également nous définissait les orientations à suivre lors des échéances électorales. Ce document avait été rédigé et soumis à l’opposition. D’ailleurs le fait d’avoir retardé l’examen de ce document avait poussé l’opposition extra parlementaire à suspendre sa  participation au sein de cette entité (opposition)  et subordonnait leur retour  à l’examen de ce document. Alors à l’époque une commission dont j’étais membre, à laquelle Faya Milimono a participé à plusieurs reprises a été mise en place pour examiner ce document. Dans ce document il est clairement dit qu’à  l’élection présidentielle, la candidature unique, commune à un seul candidat aurait été privilégié. Je pense que prêter l’idée  d’une candidature unique à l’UFR n’est pas du tout vraie. Plusieurs entités au sein de l’opposition l’ont suscitée et l’ont exprimée. Maintenant que Sidya Touré de l’UFR  estime qu’il a de bonnes raisons pour  incarner cette candidature unique n’est que légitime. Si d’autres candidats avaient les mêmes intentions, l’idéal serait  qu’on se retrouve et qu’on discute de la stratégie à observer lors des élections de 2015. Malheureusement certains membres de cette opposition ont catégoriquement refusé qu’on se retrouve et qu’on discute de ces stratégies.

Selon vous quelle est la cause de l’échec de l’opposition à cette élection présidentielle ?

L’échec est partagé. Je suis quasiment certain que si on avait travaillé en synergie au sein de cette opposition, pour une stratégie pour ces élections, je pense qu’on n’en serait pas là et les résultats auraient pu être différents. De l’autre côté (pouvoir en place, ndlr), le processus a été complètement biaisé, de bout en bout.  Au sein de l’opposition on n’a pas été suffisamment responsable pour définir une bonne stratégie qui nous aurait permis de susciter l’alternance.

Votre leader Sidya Touré est pointé du doigt sur l’échec lors de cette élection. Qu’en dites-vous ?

Moi je dis que c’est irresponsable et que ça frise le délire. Je viens de vous dire au départ que l’opposition n’a pas de candidat. Chaque candidat s’est porté volontaire et on n’a payé la caution de personne et d’aucun parti politique. L’UFR n’a obligé aucun parti à participer à ces élections. Nous avions notre stratégie et avions estimé qu’il fallait partir à ces élections. Nous étions conscients qu’il y avait des anomalies. Mais la meilleure manière de déceler ces irrégularités, c’était d’y participer.

D’après les résultats provisoires, votre parti a perdu du terrain…

En ce qui nous concerne pour le moment, nous sommes en train de faire une analyse interne de ces élections et de toutes les imperfections, pour éventuellement nous replacer sur l’échiquier politique et nous projeter dans l’avenir.

Votre mot de la fin?

A l’issue de ce vote, je remercie l’ensemble des guinéens qui ont bien voulu nous accompagner et qui ont bien saisi notre programme et qui ont bien voulu nous accorder leur suffrage en votant pour l’UFR. Je les exhorte à rester sereins et de faire confiance à notre parti qui est en train de tirer les leçons, afin de définir de nouvelles orientations qui seront associées à toutes ses décisions le moment venu.

 

Interview réalisée par BAH Boubacar LOUDAH

Pour Africaguinee.com

Tel : (+224) 655 31 11 13

 

 

Créé le 28 octobre 2015 14:06

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