Ses débuts, son parcours, ses ambitions : Les confidences de Rasul, artiste guinéen installé en Europe…

Mamadou Tounkara alias Rasul

BRUXELLES- La trentaine révolue, Mamadou Tounkara alias Rasul, est un jeune artiste guinéen qui fait carrière depuis plus de 15 ans en Europe. Il a été piqué par le virus de la musique à bas âge depuis la Guinée, son pays d’origine. Guitariste, chanteur, compositeur, interprète…aujourd’hui, RASUL est un artiste complet.

Parti en Europe pour les études, mais l’amour de la musique a pris le dessus. Aujourd’hui, il a un album sur le marché de disque, sorti en 2014. Il a aussi à son actif, des compils. Actuellement, il prépare son nouvel album. Dans cette interview, Rasul revient sur son parcours, ses projets et jette un regard sur la situation sociopolitique de la Guinée. Entretien exclusif.

AFRICAGUINEE.COM : Vous avez commencé la musique à moins de 20 ans en Guinée. Parlez-nous de votre parcours ?

MAMADOU TOUNKARA RASUL : Je vous remercie de l’opportunité que vous m’offrez. Je suis artiste, guitariste, chanteur, compositeur, interprète. Le secteur culturel est l’expression de nos identités respectives. Elle se définit par le lien commun à un groupe d’individus, ce qui le soude à travers ce qu’il a appris, transmis, produit et inventé.  J’ai commencé la musique à bas âge. Mon premierer groupe de Rap était avec mon frère ainé Tkillah et d’autres amis. Le groupe s’appelait A.K.A (Alliance Killers Académie). Par la suite, durant ma période d’exil en Europe, j’ai maximisé et développé la plupart de mes compétences dans le domaine de la création artistique. J'ai sorti mon premier opus en 2014 en Belgique. Pour le moment, je suis sur la finalité de mon deuxième album que je souhaiterais sortir également en Guinée dans le but de créer des passerelles culturelles permettant de fonder des ponts de developpement et de relations professionnelles.

Depuis plus de 10 ans maintenant vous vivez en Europe. Comment vous avez réussi à vous positionner si haut en Belgique avec des concerts presque sans arrêt ?

Je vis en Europe il y a plus de 15 ans, je réside actuellement en Belgique où je travaille dans une association dont je suis coordinateur de projet.  Durant ce parcours , j’ai  eu de longues expériences scéniques dans beaucoup de festivals et de concerts en France, Belgique, Allemagne, Italie et en Hollande. Parallèlement , je suis sur l’aval de mon second album avec mon équipe et musiciens.

Parlez-nous de votre intégration…

L’intégration s’est faite généralement par le biais du bagage et de l'expression culturel qu’on a en soi, et à force d’être productif dans la création, nous trouvons épanouissement et établissons des réseaux et relations interculturelles favorisant l’expression artistique à sa professionnalisation.

Selon vous quelle est la différence entre la musique jouée en Afrique et celle de l'Europe ?

La Musique n’a pas de frontière et traverse le temps. Il est vrai que chaque culture à sa propre musicalité. Les instruments traditionnels font une grande différence dans la pratique musicale. En termes de studio, il faut juste acquérir des compétences propres en soi pour pouvoir sortir sa création, malgré la différence des moyens de production. 

Vous avez combien d'albums sur le marché en Europe ?

J’ai sorti qu’un seul album sur le marché Européen.  Je me démarque plus dans le mouvement Reggae et pratique également les 3R (Reggae Ragga Rap).

Peut-on estimer le nombre de disques vendus ?

Non, je n’ai pas fait trop de vente de disques veritablement. L’album à venir j’espère le sera comme tu le penses par la Grâce de Rabbi, Le Tout Puissant.

Dans les concerts, l'artiste a besoin du public pour marquer son empreinte. Rappelez-nous vos meilleurs souvenirs sur scène ?

Oui, tout à fait, c’est un long parcours de combattant. Il faut persévérer sans relâche dans la reconnaissance et dans l’espérance d'un travail effectif. Mon meilleur souvenir était lors d’un Festival à Dinant (Belgique) avec mon premierer groupe de musique et dans le passé à Mali (Guinée) avec notre collectif d’artistes.

Mes créations sont écoutées par tous les mélomanes du style Reggae. Je souhaiterais après la promotion de l’album, toucher davantage la communauté Guinéenne, Africaine et le reste du monde. 

Dans votre exil européen avez-vous fait des études dans un autre domaine qui ne soit pas la musique ?

Oui, j’ai fais des études de sociologie et dans le domaine de l’action interculturelle, de la coopération au développement.

Parlez-nous de votre situation matrimoniale….

Je suis célibataire avec deux enfants

De loin vous arrive-t-il des fois d'observer et de vous inquiéter de la situation sociopolitique de votre pays la Guinée ?

Bien sûr qu’on a un regard rivé à l’actualité sociopolitique guinéenne qui est tendue depuis de nombreuses années. Ce qui freine véritablement le développement de la Nation. Nous souhaiterions tous que la cohésion nationale s’installe pour une Guinée mature de ses divergences et riche de ses communautés ethniques.

Nous garderons espoir car toutes les chances sont du côté de la droiture et de l’entente commune pour le bien fondé de la population. Je m’arrête en ces lignes positives et optimistes en vous proposant de découvrir le clip Attention à cette situation, extrait de mon Album Jah Glory relatant également la situation sociopolitique d'un passé historique.

Un dernier mot ?

Un grand merci pour l’opportunité et la diffusion de ma démarche et présentation artistique auprès de toute la Communauté Guinéenne. J’en profite également pour vous présenter mon clip CoronaVirus et la dernière sortie de ma création musicale sur youtube de mon titre ATAYA mettant en lumière la rude réalité de la jeunesse guinéenne.

Interview réalisée par Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

Tel : (+224) 664 93 45 45

Créé le 11 décembre 2022 13:12

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