Routes de l’impossible : Beyla Kankan, le tronçon de tous les dangers

KANKAN- Alors que les autorités de la transition se targuent d’avoir accompli des ‘’miracles’’ dans le domaine des infrastructures routières en deux ans de gestion, la situation à l’intérieur du pays est loin de refléter la réalité. En province, se déplacer d’un point à un autre est un véritable parcours de combattant.

Sur certains axes très prisés par les usagers, l’état de dégradation des routes est insoutenable. Le  calvaire des citoyens est à son summum. Les routes reliant les différentes préfectures du pays sont dans un état piteux et difficile d’accès. En cette période hivernale, c’est encore le pire.

Dans le pays du colonel Mamadi Doumbouya, classé 2ème exportateur mondial de bauxite, les citoyens souffrent le martyr pour se déplacer d’une localité à une autre.

C’est le cas de la route Beyla-Kankan, distant seulement de 254km et située sur la nationale N2. Ici, les usagers passent plusieurs nuits en brousse avant d’arriver à destination.

Sur la traversée, on y trouve plusieurs camions remplis de marchandises stationnés le long de la route. Tout comme des véhicules inter-urbain remplis de passagers qui peinent à traverser à cause de la boue qui rend pratiquement impossible, la mobilité des engins roulants.

« Le problème commence à partir de Gnossomoridou, juste après Beyla. Nous avons trouvé deux machines à Gnossomoridou qui tirent des véhicules embourbés dans la boue. Nous, nous avons bougé le matin à Nzérékoré, nous avons passé toute la nuit en brousse dans la boue. Il y a plusieurs véhicules qui sont garés sur la route alors que d’autres sont en panne. Par endroit vous trouvez des véhicules renversés. Nous par exemple, nous avons été témoins de l’accident d’un minibus abord duquel il y avait des passagers. Heureusement, ça n’a pas fait de dégât sur le plan humain. Les gens souffrent beaucoup sur cette route», nous a confié une mère de famille en partance pour Kankan.

La route nationale N2 Nzérékoré-Kankan est l’une des voies les plus pratiquées du pays à cause de la proximité, mais aussi des potentialités que regorgent les deux régions. Cependant, à chaque saison hivernale, les usages ont du mal à rallier les deux bouts pour manque de bitume depuis plusieurs décennies.

« Le trafic est dense sur la route là. Tous les jours les gens sont tenus obligés de quitter Kankan pour Nzérékoré vice-versa. Il faudrait donc que l’Etat guinéen prenne des dispositions pour bitumer cette voie. Sinon la souffrance est trop pour les usagers. Vous imaginez, moi j’ai voyagé avec mon bébé qui n’a même pas ses 5 mois encore. Nous avons passé la nuit dans la brousse et dans la fraicheur, c’est très déplorable. Il faudrait que l’Etat prenne très au sérieux cette affaire d’infrastructure routière », lance la dame.

Au-delà de cette voie très pratiquée, plusieurs autres routes à l’intérieur du pays sont dans un état indésirable surtout en cette saison hivernale. Une réalité que déplorent plusieurs citoyens qui se déplacent d’un point à l’autre pour subvenir à leurs besoins vitaux.

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant Régional d’Africaguinée.com

A Nzérékoré

Tél. (00224) 628 80 17 43

Créé le 15 septembre 2023 15:11

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes: ,

RAM

SONOCO

TOTAL

UNICEF

LONAGUI

cbg_gif_300x300

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

_orange_money_2