Les révélations de Billo Bah : « Les procureurs Algassimou Diallo et Yamoussa Conté m’ont dit…»

CONAKRY- Mamadou Billo BAH, un des dirigeants du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été empêché de sortir du pays. Alors qu’il était en instance de voyage pour aller se faire soigner à l’étranger, le Responsable des antennes et de la Mobilisation Citoyenne du mouvement citoyen a été bloqué à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry, dans la nuit du lundi 03 juillet 2023. Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui justifie cet empêchement ? Africaguinee.com a interrogé l’activiste qui revient sur sa mésaventure.

AFRICAGUINEE.COM : Nous avons appris que vous avez été bloqué à l’aéroport dans la nuit du lundi 03 juillet.  Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?

MAMADOU BILLO BAH : Hier lundi 03 juillet, j’étais en instance de voyage pour l’étranger. J’ai répondu à la convocation pour remplir les formalités aux environs de 00h. C’est lors du contrôle sécuritaire de la douane qu’une dame (agent) a constaté qu’il y avait un signalement au niveau de mon passeport. Elle m’a demandé si je suis du FNDC, j’ai confirmé. Elle m’a fait comprendre que je fais l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national. Lorsque je lui ai demandé le motif, elle m’a référé à ses chefs hiérarchiques. D’appel en appel, finalement ils m’ont dit avoir eu la confirmation à travers un des Procureurs qu’effectivement, je suis interdit de sortir et qu’au même moment qu’il fallait confisquer mon document de voyage notamment mon passeport. J’y suis resté jusqu’au petit matin afin de voir plus clair.

Avez-vous cherché à savoir auprès de la justice également ?

Pratiquement, j’ai échangé avec le procureur général de la Cour d’Appel Yamoussa Conté et le procureur de la République près le TPI de Dixinn, Algassimou Diallo. Les deux se renvoient tous là responsabilité, aucun d’eux ne sait réellement le motif de mon blocage. Et jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai ni mon passeport et je ne sais pourquoi on m’a refusé de sortir.

Est-ce qu’on vous a parlé d’une procédure judiciaire qui serait enclenchée contre vous ?

Jusqu’à preuve du contraire, lorsque j’échangeais avec le procureur Algassimou Diallo, il m’a fait savoir que lors de notre arrestation au mois de juin 2021 avec les Djanii Alfa et Foniké Mengué, ils avaient engagé une procédure qui était pendante et c’est ce qui continuait selon ses suppositions au niveau de la Cour Suprême. Mais que lui est dessaisi, et lorsque je parle au procureur général, celui-ci me fait comprendre qu’il n’a aucune responsabilité dedans.  C’est comme s’il y a une main noire derrière que je ne peux pas identifier.

Vous étiez en instance de voyage pour aller vous faire soigner. De quoi vous souffrez ?

Comme vous le savez, au moment de notre arrestation lors de la conférence de presse que nous avions organisée au mois de juin 2022 à notre siège, nous avons été brutalisés et traînés par terre comme des sacs de farine, ce qui avait occasionné des blessures très graves. Jusque-là, nous continuons à avoir ces séquelles. A cela j’ajoute que moi, lors de ma dernière arrestation au mois de janvier 2023, j’avais également été molesté, brutalisé et embarqué manu-militari. J’avais eu des contusions au niveau de mes côtes. Donc, toutes ces blessures continuent de persister avec la douleur. C’est la raison pour laquelle je me suis organisé à avoir un moyen pour aller me soigner et revenir.

Est-ce-que ceux qui ont ordonné votre blocage à l’aéroport ne seraient pas tentés de croire que vous vouliez vous exiler comme d’autres membres du FNDC ?

Je ne pense pas qu’ils puissent penser qu’un membre du FNDC puisse fuir la Guinée. Parce que tous nos déplacements à l’extérieur nous revenons très souvent au pays. Même le coordinateur national a pu effectuer son déplacement sur la France et il va rentrer dans moins d’un mois. Nous ne sommes pas de nature à fuir nos responsabilités. Le combat que nous menons, c’est ici en Guinée.

Quelle action comptez-vous entreprendre pour être rétabli dans vos droits ?

Je me donne le temps de voir plus clair, à la coordination nationale du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) d’entreprendre des actions pour qu’on soit mieux édifié avant d’engager un quelconque recours. Pour l’instant, j’ai appelé mon conseil, il est en train de s’informer avant de décider quoi que ce soit.

Dossier à suivre…

Entretien réalisé par Siddy Koundara Diallo 

Pour Africaguinee.com 

Tel : (00224) 664 72 76 28 

Créé le 4 juillet 2023 15:08

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