Labé : La CONAREG organise une journée table ronde autour de la paix et de cohésion sociale pour une Transition réussie en Guinée

LABE- Une trentaine de participants venus de la société civile, de médias, des confessions religieuses, de l’administration, de l’université de Labé, des ONG ainsi que d’autres organisations de jeunes et de femmes ont été réunis autour d’une Journée de paix et de cohésion sociale à Labé. C’est une l’initiative de la CONAREG ( Coalition Nationale d’Appui à la Réconciliation en Guinée) grâce à l’accompagnement de son partenaire, la Coalition Internationale des Sites de Conscience (CISC).

Cette table ronde d’échanges a eu pour thème : ‘’Enjeux et défis d’une Transition réussie en Guinée : s’inspirer du passé pour prévenir l’avenir’’.

Au cours des échanges, les participants ont accordé de l’intérêt à la rencontre suivie des présentations et d’exposition des cartes corporelles. L’occasion a été également mise à profit pour faire l’évaluation de la CONAREG.

C’est le gouvernorat de Labé qui a servi de cadre à cette journée de travail ronde sous l’autorité du directeur de cabinet Monsieur Siné Magassouba et Hadja Mame Kouyaté, Directrice préfectorale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, représentante du préfet de Labé.

« La CONAREG a initié depuis un certain nombre d’années l’organisation d’une journée de paix et de cohésion sociale en Guinée avec l’appui de la Coalition Internationale des Sites de Conscience (CISC). Compte tenu des objectifs que nous poursuivons, nous avons trouvé nécessaire de dédier une journée spéciale pour discuter des questions de paix et de cohésion sociale. C’est la 3eme édition qui vient de se tenir aujourd’hui à Labé. Comme vous le voyez déjà, cette année, le thème porte sur les ‘’ Enjeux et défis d’une Transition réussie en Guinée : s’inspirer du passé pour prévenir l’avenir ‘’. Nous sommes dans une phase de transition en Guinée, le thème colle parfaitement au contexte actuel. Pendant la séance, nous avons recueilli les avis des uns et des autres à travers lesquels nous avons identifié un certain nombre de préoccupations de la part des participants. Ils ont exprimé leurs maux. Nous partageons des moments difficiles actuellement là, nous vivons une phase de crise, nous pensons que l’Etat est à l’écoute, c’est vrai il n’y a pas de gouvernement actuellement mais le CNRD pourrait nous entendre et comprendre nos préoccupations assorties de recommandations. Si les points sont pris en compte, nous pouvons aboutir à quelques choses de bien pour tous. Nous avions des activités restantes à réaliser, c’est pourquoi au lieu qu’on ne regroupe des participants pour 2heures ou 3 heures, nous avons estimé qu’on peut prendre la journée entière pour les réaliser ensemble. Vous avez suivi l’exposition des cartes corporelles mais aussi le partage sur le projet de commémoration des évènements survenus à Siguiri en 2010, en hommage aux survivants et survivantes » a déclaré Ismaël Dieng, coordinateur régional de la CONAREG en Moyenne-Guinée.

Ismaël Dieng, coordinateur CONAREG

Expert polyvalent en développement, Boubacar Koubia Diallo le modérateur de la journée est convaincu de l’acquisition des informations capitales relatives à la paix et la cohésion sociale par les participants :

Boubacar Koubia Diallo, formateur

« L’intérêt était là pour les uns et les autres, surtout qu’on parle d’une Transition réussie en Guinée et ses enjeux. Toutes les discussions ont porté sur ce point élargi à la paix et la cohésion sociale. C’est l’essentiel des travaux, j’avoue que tout le monde a manifesté un intérêt à côté des questions réponses concernant le thème et il y a eu des propositions concrètes dans le sens de réussir la transition. L’avantage de la formation, les participants se sentent concerner déjà parce qu’ils sont consultés, leur point de vue est important. Le deuxième aspect concernant les perspectives à la suite de cette rencontre-là, les propositions faites seront synthétisées et vont servir de levier pour la CONAREG afin qu’il ait d’autres actions concrètes sur le terrain », précise Boubacar Koubia Diallo.

Mariama 1 Diallo, enseignante-chercheuse est venue au compte de l’université de Labé. Elle sort heureuse après une journée entière de partage. Cette universitaire compte échanger avec d’autres au retour de son service d’origine :

Mariama 1 Diallo

« Les échanges sont fructueux autour de ce thème si important pour nous qui est ‘’Enjeux et défis pour une bonne transition en Guinée”. Le point est vraiment intéressant et pertinent, nous avons beaucoup appris à ce sujet et surtout le déroulement a été bénéfique pour tous. Nous remercions la CONAREG pour toutes ses actions et les approches qui vont dans le sens de la paix, la cohésion sociale et l’entraide. Il y a une question de solidarité aussi. Des telles séances de formation, nous devons les promulguer ces actions dans les communautés où nous vivons, il revient à chacun de nous de sensibiliser partout sur les questions de paix et de cohésion sociale »

Yayé Ousmane Diallo est coordinatrice régionale de l’ONG Woman of Africa (femmes d’Afrique’’. Elle a aussi été conviée par la CONAREG. Cette activiste a appris beaucoup de choses mais elle a aussi présenté sa carte corporelle à l’image d’un journal intime :

Yayé Ousmane Diallo

« Je participe régulièrement aux activités initiées par la CONAREG, cette fois j’ai été appelée à produire une carte corporelle, c’est une façon de retracer ton parcours, les faits qui vous ont marqués, les moments et les peines que vous avez eu à traverser. Ce n’est pas facile de le faire, parce que tu partages aux gens ce que tu as vécu dans la douleur. Mais après le partage, ça te permet de te libérer dans la tête. Tu décharges tout. Dans la carte que tu vas présenter, tu vas partager avec les autres ta vie personnelle, privée même. Ça permet aux autres de savoir ce que tu as vécu et pour toi, tu es apaisée. Avec le traumatisme, les autres vous apporteront des conseils pour reprendre une nouvelle vie, certains peuvent te soutenir. Après j’ai suivi avec intérêt le partage sur la paix et la cohésion sociale, on parle de paix mais on parle des conséquences de la violence, une partie sensible avec les consultations communautaires. Vu tout ce que nous avons vécu depuis 2010, ça été un atout pour moi surtout avec le discours des survivants des violences de Siguiri, j’ai été affectée jusqu’à laisser couler des larmes. Pour moi, je ne savais même pas en 2010 il y a eu des déplacés. Ça aide aussi ces personnes-là à se libérer d’un poids parce que le doyen a versé des larmés, je pense qu’il a été soulagé. Donc c’est à la fois sensible et intéressant » se réjouie Yayé Ousmane Diallo coordinatrice régionale de l’ONG Woman of Africa (femmes d’Afrique’’).

Alpha Ousmane Bah

Pour africaguinee.com

Tel. (+224) 664 93 45 45

 

Créé le 25 février 2024 15:10

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