L’insuffisance rénale est souvent diagnostiquée très tard

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Chaque année, 10.000 personnes découvrent qu'elles souffrent d'insuffisance rénale. Un tiers en sont au stade nécessitant une dialyse.

«Vous prenez de l'âge, vos reins aussi.» Le thème choisi pour la neuvième édition de la Journée mondiale du rein vise à sensibiliser les Français au vieillissement du rein. Car, bien qu'ils soient indispensables au fonctionnement autonome de notre organisme, les reins sont souvent bien négligés. Bien peu surveillés aussi.

 

C'est ainsi que chaque année, un tiers des patients qui commencent une dia­lyse, seul moyen de suppléer rapidement à une fonction rénale déficiente, le font en urgence. Bien sûr cela ne signifie pas forcément qu'une prise en charge n'avait pas été amorcée avant, mais c'est tout de même souvent le reflet d'un diagnostic très tardif de l'insuffisance rénale. Parfois quelques mois à peine avant que les reins ne cessent de fonctionner définitivement.

La piste de la thérapie génique

«Le grand public doit savoir prendre soin de ses reins. Il y a des moyens de prévention, ne serait-ce qu'éviter les médicaments toxiques lorsque l'on est âgé», souligne le Dr Brigitte Lantz, secrétaire générale de la Fondation du rein qui organise en France la Journée mondiale, elle-même au milieu de la Semaine du rein. «Le grand public ignore que les maladies rénales sont fréquentes et qu'elles peuvent être dépistées», ajoute le Dr Isabelle Tostivint, chargée de la communication scienti­fique de l'association, qui détaille ses recommandations sur son site Internet.

Il existe de nombreuses causes d'insuffisance rénale, qu'elles soient liées au diabète, à l'hypertension ou à l'organe lui-même. L'une d'elles est une maladie auto-immune rare et grave, le lupus érythémateux disséminé ou systémique, qui peut notamment conduire à la destruction totale des reins lorsqu'elle est réfractaire aux traitements habituels. Un projet de recherche primé à l'occasion de la Journée mondiale du rein va être mené, en Europe, sur vingt patients sous la houlette du Pr Dominique Farge (hôpital Saint-Louis, APHP) pour étudier la tolérance d'une thérapie génique à base de cellules souches. «C'est une avancée considérable ; les Chinois et les Américains travaillent aussi sur ce projet», explique le Dr Brigitte Lantz, secrétaire générale de la Fondation du rein. «Le Pr Farge est une spécialiste internationale de la thérapie cellulaire et la pratique déjà en France pour une autre maladie rare et auto-immune, la sclérodermie systémique.»

 

Les chercheurs sont d'ailleurs très actifs sur les maladies rénales, et la France figure en bonne place. «On ne manque pas de chercheurs, mais on manque d'argent pour financer les projets de recherche», regrette toutefois le Pr Michel Godin, président de la Fondation du rein. Richard Berry, le président d'honneur de la Journée mondiale du rein, qui a lui-même donné un rein à sa sœur Marie, plaide pour le don: «Je voudrais aussi rappeler qu'il y a un moyen d'échapper à la contrainte de la dialyse: c'est la greffe. Mais il n'y a pas de greffe sans don d'organe et il n'y a pas de greffe sans donneur.»

Source: le figaro.fr

Créé le 17 mars 2014 09:15

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