Inondations répétées à la « Cité bas-fond » de Kiroti : L’urgence d’agir pour éviter de nouvelles catastrophes

CONAKRY-Samedi 24 août 2024, en marge des fortes précipitations qui ont provoqué des inondations çà et là dans la capitale, les services de la protection civile sont intervenus avec des canots de sauvetage, à la Cité bas-fond de Kiroti. Les images ont ému plus d’un et ont fait le tour des réseaux. Dans cette cité, l’eau est montée à un niveau inimaginable. Des véhicules 4×4 garés à l’intérieur de la cité inondée ont été submergés. Un vrai déluge. Mais pour le cas spécifique de cette cité, ce qui a choqué certains, c’est de savoir que ce n’est pas la première fois, ni deuxième fois qu’une telle catastrophe se produit. C’est la énième fois.

Ce lundi 26 août 2024, les sinistrés encore sous le choc étaient en train de nettoyer avec des aspirateurs le peu de bien qui leur reste. Sur place, les journalistes ne sont pas forcément les bienvenus. A constater l’étendue des dégâts et le choc moral subis, l’attitude des occupants se comprend. Mais ce qui est curieux aux yeux de beaucoup, c’est de constater que le ou la concessionnaire continue de loger des citoyens sachant que la zone est inondable. A chaque saison il y a de nouvelles victimes avec des pertes incommensurables. Jusqu’à quand ce scenario catastrophe va-t-il continuer ? Pourquoi cette zone est-elle exposée à l’inondation chaque année ?

Africaguinee.com est allé à la rencontre du premier responsable de quartier de Yembéyah dont relève le secteur sinistré. Au micro de notre rédaction, monsieur Soundou Camara a confié qu’effectivement cet endroit est tout le temps inondé. Mais pourquoi ? Selon cette autorité locale, ce lieu est en quelque sorte une embouchure qui servait à la pisciculture (lieu d’élevage de poissons ndlr) avant d’être transformé en lieu d’habitation. Dans ses explications, il laisse entendre qu’il n’y a pas eu d’études préalables avant la construction des bâtiments. D’où la cause réelle de ces inondations répétées.

« A l’heure-là, on est en train de recenser tous ceux qui sont victimes d’inondation mais le cas le plus marquant, c’est chez Madame Ann Marie, elle connaît le début de ses travaux. Avant que je ne sois responsable du quartier, nous on a vu là-bas comme étant un lieu d’élevage de poissons. C’est un lieu d’élevage de poissons qu’elle a rapidement transformé à un lieu d’habitation. C’est elle qui connaît les préalables et les études de commodités qui ont été faites. Chaque année, les gens sont victimes, elle connaît ceux qui y habitent et personne ne passe par nous pour loger là-bas. Si réellement, les études préalables avaient été faites (avant la construction de ces immeubles en location) on ne serait pas là aujourd’hui », a expliqué M.Soundou Camara avant de faire part de ses solutions pour éviter qu’il y ait mort d’homme un jour à cet endroit.

« La solution idoine, faut-il terrasser tous ces bâtiments ? Pourquoi ne pas remblayer à des profondeurs pondérables avant de faire des bâtiments à étages ? Faut-il transporter la terre sur son site parce qu’elle a eu ce terrain dans les mains des coutumiers ? C’est sa propriété. Donc la solution la plus sûre c’est de passer par elle pour aménager un programme digne de ce nom afin de mettre fin à cet état de fait. Puisque l’endroit en question, c’est le bras de deux cours d’eau. Ce petit lieu (son terrain) c’est comme un delta, il y a deux petits cours d’eau qui se trouvent sur les extrémités (de son terrain où il a construit ses bâtiments) et tous ces deux petits cours se déversent sur la mer. Donc, c’est cette embouchure-là où les gens cultivaient qu’elle est venue acheter dans les mains des coutumiers », a étayé le président du conseil de quartier de Yembéyah tout en signalant un autre problème de site.

M. Soundou Camara

« L’eau monte sur son terrain par capillarité. C’est-à-dire quand il pleut abondamment, l’eau monte et elle le sait. Donc, non seulement l’eau de ruissellement affecte le site mais aussi l’eau du sol et du sous-sol monte et affecte le même site. Vous voyez maintenant qu’il faut des moyens colossaux pour pouvoir pallier cet état de fait », a signalé le chef de quartier de Yembéyah.

Pour le moment, nous n’avons pas réussi à entrer en contact avec la propriétaire des lieux.

A suivre !

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 666 134 023

Créé le 27 août 2024 13:01

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