Inflation en Guinée : hausse vertigineuse des prix sur le marché…

Les prix grimpent à cause de l'inflation en Guinée

CONAKRY-La monnaie guinéenne continue de chuter par rapport aux principales devises étrangères, l’euro, le dollar et franc CFA. Au niveau des bureaux de change de Conakry, 100 euros se négocie à  1 million 120 mille francs guinéens tandis que dans un passé récent c’était à 1 millions 60 mille FG.   100  dollars  se change à  1 million 10 mille FG alors que  10 mille FCFA équivaut à 167 mille FG. 

 « La devise a augmenté parce qu’il n’y a pas d’argent dans nos banques actuellement vides en devise. Le gouvernement ne travaille pas comme il le faut », déplore ce cambiste.

L’économiste Ousmane Kaba explique cette situation par les dépenses extrabudgétaires. « Le dollar qui était à 9000 aujourd’hui c’est plus de 10000fg. Pourquoi cette augmentation ? C’est parce que l’Etat guinéen sort énormément d’agent ces temps-ci pour des raisons politiques. Et l’agent qui n’est pas budgétisé, on appelle ça les dépenses extrabudgétaires et c’est qui est illégale », dénonce l’ancien ministre de l’Economie et des finances.

En Guinée, la plus part des biens consommés sont le fruit d’importation. Donc, cette inflation a  drastiquement impacté les prix sur  marché guinéen. Tous les produits de première nécessité ont connu une hausse ces derniers mois. Mais la situation s’est encore aggravée en cette période des fêtes de fin d’année, a-t-on constaté. Les citoyens se plaignent et parlent de menace sur le panier de la ménagère.

Selon notre constat au grand marché de Madina, un sac de riz importé  de 50 kilogrammes  s’achète  à 250 mille francs guinéens alors qu’il était revendu à 225 mille francs guinéens. Le prix du bidon d’huile  de palme de 20 litres s’achète à 180 mille alors que c’était à 100 mille et celui de l’huile d’arachide  s’arrache à 240 mille soit une augmentation de 10 mille FG. Le prix d’un sac de sucre de 50kg  varie entre 335 mille à 320mille  francs guinéens chez les grossistes.  Et  le bidon de patte d’arachide  est de 300 mille FG.

Rencontrée devant son étale, une mère de famille  exprime ses  griefs. Cette vendeuse de denrées diverses  raconte son calvaire.  « Les  prix  ont  beaucoup  augmenté. Auparavant, on n’avait pas vu ce genre de situation. Partout où tu vas, les gens se plaignent en disant que les prix sont trop chers.  Le prix d’un kilo de maïs est à  6000FG  alors que c’était à 3500 FG.  Nous vendons un kg de riz du pays à 7500 FG avant c’était à 6 mille FG, le haricot et tous les produits ont augmenté. Les clients viennent mais n’achètent  pas. Ce n’est facile pour une mère de famille qui arrive à nourrir sa famille à travers son petit fond de commerce », se lamente Fatou Diallo.

Même cri de cœur chez  cette autre vendeuse qui déplore la flambée du prix du poisson. « On dit qu’en Guinée, nous cultivons nos légumes et nous péchons ici nos poissons. Mais toutes ces choses sont chères. Nous souffrons vraiment, le gouvernement doit nous aider. Même le manger, c’est difficile à gagner. Nous payons un carton de poisson actuellement jusqu’à  400 mille FG alors qu’avant c’était à 200 mille dans les petits ports et débarcadères de Bonfi. Quand nous envoyons ces poissons au marché,  c’est un pari. Si tu n’as de bénéfices  tu ne peux te plaindre là ou tu as acheté. Nous n’avons pas d’intérêt en vendant actuellement », a déploré Bintou Camara.

Face à cette situation une consommatrice interpelle le gouvernement. « Je demande au gouvernement de nous aider à diminuer les prix sur le marché mais aussi à promouvoir la paix parce qu'avec cette crise on ne peut rien faire. On souffre beaucoup tu viens au marché, tu ne peux pas acheter les condiments si tu n’as pas beaucoup d’argent », a lancé une femme qui est repartie sans payer le poisson qu’elle était venue acheter à cause de la cherté du prix.

Pourquoi la hausse des prix ?

« Franchement on ne comprend pas la raison de la cherté des produits sur le marché. Quand tu demandes on te dit que la devise a augmenté. Nous sommes très inquiètes. Que Dieu nous aide », s’inquiète une marchande assise devant son magasin à Madina. Pour le moment,  le ministère du commerce n’a donné aucune information officielle sur les raisons de cette hausse qui menace le panier de la ménagère à quelques mois du mois de Ramadan. 

Affaire à suivre !

Un reportage de Bah Aissatou

Pour Africaguinee.com

Tél: (+224) 655 31 11 14

Créé le 30 décembre 2019 09:46

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