Ibrahima Sory Touré : ‘’ce qui nous a permis d’être champions d’Afrique de basket’’

MONASTIR- C’est historique ce qu’a réussi l’entraineur des U16 du  Syli Basket, premier à remporter un trophée continentale avec une équipe  guinéenne de basket Ball. C’est dans l’avion que nous avons interrogé le coach des champions d’Afrique U16 2023 pour parler de cet exploit historique que lui et ses jeunes ont réalisé.

Africaguinee.com : La Guinée championne d’Afrique de basket de la catégorie U16, quels sont vos sentiments suite à ce sacre, coach?

Ibrahima Sory Touré : C’est un sentiment de satisfaction. Les enfants se sont bien battus comme vous l’avez constaté, ça n’a pas été du tout facile mais avec la volonté et le cœur, aujourd’hui on a rendu ce peuple fier. C’est un sentiment de satisfaction totale.

En plus de cette victoire, vous qualifiez la Guinée pour la première fois à la coupe du monde des U17, comment comptez-vous relever cet autre défi ?

C’est la première fois qu’une discipline se qualifie pour une coupe du monde donc le défi est grand d’autant plus que la coupe du monde c’est un autre niveau, pas une coupe d’Afrique. Nous demandons seulement le gouvernement, le peuple de Guinée de mettre les moyens à notre disposition pour qu’on puisse faire une très bonne préparation pour la participation normale de cette équipe.

Parlant du championnat africain que vous venez de remporter, expliquez-nous comment cela a-t-il possible ?

C’est depuis Conakry qu’on a commencé la préparation. D’abord on a commencé par la détection des jeunes, avec l’interscolaire qui a été organisé à Conakry, en même temps avec les centres qui s’y trouvent, pour repérer les meilleurs. On a commencé les entrainements, et c’est qui nous a beaucoup aidé, c’est notre participation à Bamako. C’est là-bas que l’équipe a été deuxième, on a ramené la médaille d’argent et c’est à partir de là qu’on a senti que ce groupe ira loin. Il s’agissait seulement de renforcer certains comportements pour que le groupe puisse aller très loin  et c’est ce qui fut fait. On a eu des joueurs qui sont venus de l’extérieur, en jumelage avec les jeunes qui sont à Conakry, ça marché.

Est-ce que les autorités vous ont tout de même accompagné durant ce parcours ?

Je suis un peu mal placé pour parler de ça parce que je suis technicien. Mais seulement depuis qu’on était venu, on a été bien traité, bien logé, toutes les conditions y étaient. Les enfants étaient dans des très bonnes conditions, c’est tout ce que je peux vous dire.

Parmi vos joueurs il y a ce jeune nommé Karanmadi Gassama dont la démarche pour rejoindre l’équipe guinéenne a été beaucoup appréciée. Est-ce message qu’on lui attribue est bien de lui ?

Concernant Karanmadi, effectivement ce que vous avez vu sur les réseaux sociaux c’est exactement comme ça que cela s’est passé. Nous on ne connaissait pas le jeune, mais vous savez, en matière de sports, où si les moyens étaient là, il s’agit que le coach et les responsables de l’équipe se déplacent pour aller faire des détections mais cela n’a pas été. Mais le petit, comme il a su que l’équipe a fait une bonne prestation à Bamako et se préparait pour Tunis pour cette compétition, c’est en ce moment qu’il a écrit à la fédération pour demander toutefois s’il peut venir faire un test et que s’il est apte, il participe. C’est ce qui fut fait, et c’est vraiment salutaire de sa part.

Là, vous revenez aujourd’hui mardi, et qu’est-ce que vous attendez du public guinéen ?

J’ai même des frissons comme ça, les messages que j’ai reçus, ça me va droit au cœur. Très malheureusement, tout le monde attendait qu’on rentre la journée, mais nous sommes à l’aéroport comme ça, nous avons 5 à 6 heures de vol. Ce qui veut dire qu’on va rentrer la nuit, c’est ce qui un peu fait mal car je sais que le peuple de Guinée, à Conakry les gens sont vraiment motivés pour l’accueil.

Ces dernières années, on constate que le basket guinéen émerge et essaie d’aller un peu plus loin dans les grandes compétions, qu’est-ce qui explique ce changement positif ?

La première des choses, c’est d’abord les techniciens que  nous sommes. Parlant des techniciens, la fédération guinéenne de football met les moyens à notre disposition pour chaque fois venir s’entrainer. On s’entraine du matin au soir, tous les jours et même pendant le ramadan on couper le jeun à l’entrainement. Donc la volonté de nos chefs à aller jusqu’au bout, mais aussi la volonté de ces athlètes de gagner pour le pays. Donc c’est l’ensemble de tous ces efforts qui fait que le peuple de Guinée a été récompensé par ce trophée continental.

Entretien réalisé par Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

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