Guinée/pointage des fonctionnaires : Un véritable casse-tête pour les employés de la fonction publique…

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CONAKRY-Après le recensement biométriques des fonctionnaires, le Gouvernement guinéen vient de lancer une vaste opération de traque aux  fictifs. Mais c’était sans compter les difficultés que cette opération va engendrer. Le système de pointage exigé à tous les travailleurs dans les services de l’administration publique est un véritable casse-tête pour  ces cadres, a constaté africaguinee.com.

Le ministre de la fonction publique et de la réforme de l’administration, Sékou Kourouma  a pris cette décision le 03 novembre dernier. Pour contrôler son effectivité, 700 surveillants  sont chargés de contrôler la présence physique des salariés. Mais elle n’est pas sans conséquence.

Dans  la plupart des services  de l’administration publique, les commis de l’Etat se plaignent des mauvaises conditions de travail. Certains sont obligés de faire des longs parcours pour rejoindre leur ministère de tutelle pour répondre à cette exigence.

C’est le cas de M. Camara en service à Nongo au compte du ministère des sports. Selon elle, elle est obligée de faire un aller-retour tous les jours au centre ville de Kaloum pour faire l’émargement et le pointage numérique. 

Dans ce ministère sur  les 120 fonctionnaires inscrits dans le fichier seulement 95 ont émargés ces trois derniers jours, a rapporté le contrôleur Ousmane Diallo.

Mais cela pourrait s’expliquer par la morosité des activités dans l’administration publique depuis le lendemain de l’élection présidentielle.

Au ministère du Plan, notre reporter a trouvé plusieurs travailleurs sont assis, en train de bavarder entre collègues. Interrogé, un employé explique qu’en ce moment, il n’y  a rien à faire.

 ‘’Tu viens  de 8 heures  jusqu’à 16 heures sans rien faire, comment tu va subvenir aux besoins de ta famille avec un maigre salaire de  un millions cinq cent mille Francs guinéens ?’’, s’interrogé une dame.     

Arrivée  à 11 heures,  cette mère de famille en service depuis 20 ans au ministère du Plan explique son retard par  notamment l’absence de moyens de transports pour le personnel.    

Elle a souligné qu’elle débourse chaque jour 20.000 GNF pour arriver au bureau,  sans compter les embouteillages. Du coup, selon elle,  il est carrément impossible de venir à l’heure à cause de ces problèmes.

 « Moi je ne peux pas me présenter à 8 heures pour faire  le pointage, parce que  pour venir au bureau ce n’est pas facile.  Je demande au  ministre de nous  venir en aide, parce que depuis que je suis ici cela fait plus de 20 ans  on n’a pas de bus de transport.   On empreinte le train. On ne peut pas emprunter es minibus et les taxis avec notre maigre salaire », a déploré Mme Sylla Aissata Kaba. 

Un autre cadre de la direction du plan et de la prospective,  résident a Dubréka  pense qu’il faut des mesures d’accompagnement à savoir l’augmentation du  salaire de base pour  améliorer les conditions de travail.   « Mais je trouve que c’est une bonne initiative du Gouvernement,», a ajouté  Amadou BAH. 

Il faut noter que l’objectif de  ce pointage physique des fonctionnaires est  de contrôler la masse salariale des fonctionnaires en traquant les fictifs.

 

BAH Aïssatou

Pour africaguinee.com

Tél : (+224) 655 31 11 14

 

Créé le 28 novembre 2015 09:52

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