Guinée : un lundi sous « haute tension » s’annonce…

CONAKRY- C’est un lundi mouvementé qui s’annonce en Guinée ! Plusieurs acteurs de la société civile appellent à manifester dans tout le pays pour exiger du Gouvernement guinéen la réouverture des salles de classes fermées depuis une semaine.

Le bras de fer entre le pouvoir du Président Alpha Condé et les syndicats qui exigent la satisfaction de leurs revendications continue. Ces derniers exigent entre autres la revalorisation de leurs salaires et l’engagement à la fonction publique de tous les contractuels ayant fait au moins 5 ans de service.

« Nous appelons tous les élèves à sortir dans les rues avec leurs tables-bancs pour exiger de ce Gouvernement la réouverture des salles de classe », appelle un acteur de la société civile.

L’opposition guinéenne a annoncé ce Vendredi 17 février son soutien aux syndicats. Le député Ousmane Gaoual Diallo promet de se joindre au mouvement de manifestations annoncé ce Lundi 20 février 2017.

« Je sortirais en tant que parent d’élève, en tant que guinéen, mais aussi en tant qu’acteur politique », a confié ce Samedi 18 février 2017, Ousmane Gaoual Diallo au micro de nos confrères de la radio « Espace Fm ».

La majorité présidentielle dénonce un « complot » entre l’opposition et certains syndicats qui selon elle, cherchent à déstabiliser le pays.

« Nous ne pouvons pas rester muets devant cette situation (de grève des enseignants, ndlr) pendant qu’une certaine opposition cherche à envenimer et à profiter », s’insurge Lansana Komara, secrétaire permanent du RPG Arc-en-ciel, tout en appelant les enseignants à ne pas tomber dans le « piège de certains politiciens ».

Du côté de l’opposition, c’est le vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Dr Fodé Oussou Fofana qui a réagi à ces accusations du camp d’Alpha Condé.

Selon Dr Fofana, les revendications des syndicats sont tout à fait légitimes.

« Les syndicats n’ont fait qu’exprimer des revendications légitimes. Mais face à un Gouvernement incompétent, la crise risque de perdurer. Nous sommes d’abord des parents d’élèves avant d’être des politiques. Ceux qui parlent de récupération se trompent », a souligné le Président du groupe parlementaire des libéraux démocrates.

Ahmed Tounkara

Pour Africaguinee.com