Guinée : La mise au point du Directeur Général de l’ANSS sur les cas suspects de variole du singe…
CONAKRY- L’agence nationale de la sécurité sanitaire a fait cas de neuf (9) suspects de variole du singe en Guinée à la date du 26 août 2024. Depuis ce jour, la situation semble stable car aucun positif au Mpox, n’a été notifié par le service compétent, d’après des informations confiées à Africaguinee.com.
Depuis que la maladie a été signalée en Côte d’Ivoire, la Guinée a préparé son dispositif de riposte. A N’zérékoré, un cas suspect de variole du singe a été signalé au centre de santé commercial. Il s’agit d’un enfant venu du Libéria selon l’autorité sanitaire. Heureusement, il s’est avéré négatif après analyse.
« Il y a trois jours on a détecté un cas suspect de variole de singe, au centre de santé commerciale. Le cas suspect a été détecté par l’agent, immédiatement nous sommes allés investiguer. On a prélevé le cas, transporté à l’hôpital régional, c’était un enfant qui vient du Liberia. Heureusement, le résultat s’est avéré négatif. Tout cela prouve qu’il y a un mécanisme mis en place qui permet dès qu’il y a une suspicion de la variole du singe, qu’on puisse détecter », soutient Docteur Idrissa 5 Diallo, Directeur Préfectoral de la Santé de Nzérékoré
Selon le directeur général par intérim de l’ANSS, même s’il y a de temps à temps des cas de suspicions qui sont remontés, mais aucun n’est déclaré positif.
« Pour les cas suspects qui nécessitent des examens de laboratoire, on les prélève et on envoie au laboratoire qui analyse les échantillons. Mais jusqu’à ce jour 27 août 2024, on n’a pas de cas confirmé. Dans notre jargon on appelle ça des cas exclus. Quand l’analyse est faite, on a deux possibilités, soit le cas est confirmé ou il ne l’est pas. S’il est négatif, ça veut dire qu’on l’exclut d’emblée », a expliqué Dr Sory Condé, directeur général par intérim de l’ANSS.
En plus de la surveillance, la sensibilisation est également en cours auprès des citoyens. Même s’il y a des suspicions par endroit, pour le moment, rassure Dr Condé, « on n’a pas de cas ».
« Tout le personnel de santé est informé de l’existence de la maladie en Afrique et à côté en Côte d’Ivoire ici. Tout le système d’alerte est mis en mode réponse. C’est-à-dire qu’il y a une activation de la surveillance. La surveillance de l’équipe qui veille sur les maladies à potentiel épidémique qui peuvent apparaître d’un moment à l’autre. La surveillance est renforcée au niveau de chaque formation sanitaire, il y a des représentants de la surveillance. C’est ce qui a permis de détecter le cas suspect », a indiqué Docteur Idrissa 5 Diallo, Directeur Préfectoral de la Santé de N’zérékoré.
Si la variole du singe a été exclue pour le moment chez les suspects, de quelle maladie souffrent les patients suspects, avons-nous interrogé le directeur général de l’ANSS par intérim ? « Ce sont des cas de varicelle. Ce sont des maladies qui provoquent des boutons sur le corps mais qui sont différentes du Mpox. Et quand c’est comme ça, c’est les centres de santé, les hôpitaux qui assurent la prise en charge des patients, on n’a pas besoin de les amener dans des centres de traitement épidémiologiques », a indiqué Dr Condé.
Bien que la Guinée soit pour le moment exemptée de cette épidémie, déclarée urgence sanitaire par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le premier responsable de l’ANSS ajoute que la surveillance et la détection précoce des cas suspects continuent à tous les niveaux.
A suivre
Siddy Koundara Diallo et
SAKOUVOGUI Paul Foromo
Pour Africaguinee.com
Créé le 27 août 2024 19:01