Ebola, portrait d’un virus tueur

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Le virus Ebola, en grande partie responsable de l'épidémie de fièvre hémorragique qui sévit depuis janvier avec au moins 660 morts en Afrique de l'Ouest, figure parmi les plus contagieux et mortels chez l'homme, qu'il peut tuer en quelques jours.


Il s'agit de l'épidémie la plus grave depuis la découverte de ce virus il y a 38 ans.

Les autorités nigérianes ont annoncé vendredi qu'un Libérien décédé en quarantaine à Lagos était mort du virus Ebola, confirmant ainsi le premier cas du virus mortel dans le pays le plus peuplé d'Afrique. Le Nigeria est désormais le quatrième pays d'Afrique de l'Ouest touché depuis janvier.

Selon une déclaration de l'OMS vendredi, il y a eu 45 nouveaux cas entre les 18 et 20 juillet, dont 28 mortels (4 en Guinée, 11 au Liberia et 13 en Sierra Leone).

Le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui date du 20 juillet, fait état de 660 décès et 1.093 cas signalés.

La Guinée, d'où l'épidémie est partie, n'est plus le pays le plus affecté. D'après l'OMS, il y a eu au total 415 cas de fièvre hémorragique en Guinée, dont 314 mortels, 224 cas au Liberia, dont 127 mortels, et 454 en Sierra Leone, dont 219 mortels.

Le virus Ebola, qui provoque des "fièvres hémorragiques", tire son nom d'une rivière du nord de l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), où il a été repéré en 1976.

Cinq souches différentes ont été identifiées (Zaïre, Soudan, Bundibugyo, Reston, Forêt de Taï), dont trois particulièrement redoutables avec des taux de mortalité pouvant atteindre 90% chez l'homme.

Ce virus de la famille des filoviridae (filovirus) se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.

Les rituels funéraires, au cours desquels parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission.

La chasse et la consommation d'animaux de brousse peuvent également entraîner la contamination.

Néanmoins, la cause première des poussées épidémiques reste mystérieuse et le réservoir naturel du virus demeure inconnu même si on estime qu'il se situe dans les forêts tropicales d'Afrique et du Pacifique occidental. Certaines études montrent que la chauve-souris participerait au cycle de transmission du virus.

Après une période d'incubation de deux à 21 jours, la "fièvre hémorragique à virus Ebola" se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des douleurs musculaires, céphalées et maux de gorge.

Elle est souvent suivie de vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, insuffisance rénale et hépatique et hémorragies internes et externes. Les cas graves sont placés en unité de soins intensifs et les malades, déshydratés, doivent être mis sous perfusion.

Il n'existe aucun traitement ni vaccin spécifiques pour la fièvre hémorragique à virus Ebola. Plusieurs vaccins sont en cours d'essai mais il faudra peut-être des années avant qu'un vaccin puisse être utilisé, même si des chercheurs américains ont annoncé fin 2011 avoir mis au point un vaccin efficace à 80% chez la souris.

Parallèlement un nouveau médicament "prometteur" est en cours d'évaluation en laboratoire, selon l'OMS.

AFP

Créé le 27 juillet 2014 10:15

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