Dubréka: Des zones d’ombre autour de la disparition de Mohamed Bangoura, décédé dans une piscine

DUBREKA- Mohamed Bangoura, chef d’une entreprise spécialisée dans les services de transport et de logistique, aurait trouvé la mort dans une piscine suite à une crise cardiaque, le lundi 26 août 2024. Mais très vite, ses proches ont nourri des doutes. 48h après son décès, ils peinaient toujours à comprendre la cause réelle de cette disparition. Selon son épouse, il était bien portant lorsqu’elle s’est séparée avec lui le matin.

Les résultats révélés par les médecins de Dubréka qui ont ausculté le corps, dans la journée du mardi 27 août dernier, n’avaient pas permis de lever le mystère. Les officiers de la Police Judiciaire en charge de l’enquête ont exigé à ce que le corps soit transféré à Conakry afin d’approfondir l’autopsie pour comprendre exactement ce qui s’est passé.

Après deux expertises, madame le substitut du Procureur près le Tribunal de Première Instance de Dubréka a ordonné, mercredi dernier, la mise à disposition du corps du jeune Mohamed Bangoura, le désormais ex-Directeur Général de l’entreprise Pro-Log Guinée à sa famille.

Mais avant son enterrement, dans la matinée du jeudi, la famille et les autorités religieuses du quartier se sont rendus au Tribunal. Sur place, les résultats de l’autopsie révélés par le grand imam de Dubreka est sans appel.

« Nous avons été à la justice, Dieu merci on a eu la confirmation d’enterrer le corps puisqu’on attendait ça depuis le lundi. Et, Mme la substitut du Procureur a été claire avec nous en disant que le résultat des analyses révèle qu’il a fait une crise cardiaque dans une piscine et que ce n’est pas un cas de meurtre comme le pensait la plupart d’entre nous. Vous savez, les autorités ne jouent pas avec la question de l’être humain. Quand une personne meurt de façon suspecte, il faut une enquête approfondie pour déterminer la cause réelle », a déclaré le grand Imam de Dubréka.

Les proches de la victime peinent à encaisser la disparition du jeune marié à une femme sans enfant.  Son épouse explique qu’elle a été informée à partir de Kamsar que son mari a fait une crise cardiaque alors que lorsqu’ils se sont séparés le matin, ce dernier était saint et sauf.

« J’étais partie accompagner mes sœurs à Kamsar et passer au moins quelques jours dans ma famille biologique avant de revenir à Conakry. J’ai été appelée en cours de route que mon mari est malade, de me retourner urgemment. J’ai fait demi-tour, je suis arrivée à la gare routière. C’est quand je suis arrivée ici qu’on m’a informé du décès de mon mari par noyade après une crise cardiaque », a expliqué Aminata Mara épouse de la victime.

Sayon Camara

Pour Africaguinee.com