Dr Sakoba Keïta : « Pourquoi nous avons interdit le Qiyam Layl dans les mosquées… »

Dr Sakoba Keita, DG de l'ANSS

CONAKRY- C'est sa première réaction ! Dr Sakoba Keita s'est exprimé ce mercredi 5 mai 2021 sur l'interdiction des prières nocturnes de Qiyam Layl dans les mosquées du pays. Le Directeur Général de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a justifié cette "décision impopulaire" qui provoque des remous à travers le pays. Explications.

"Il y a un risque de propagation de l'épidémie de la Covid 19 pendant les prières nocturnes. Certains disent pourquoi on autorise la prière ordinaire ? La durée d’une prière ordinaire, c’est entre 5 à 10 minutes. Le temps de contact et de promiscuité est très limité. Le Nafila normal, c’est de 30 minutes à 1 heure de temps. Tandis que la prière nocturne que nous avons visé, c’est la prière qui commence à partir minuit (00h) et qui finit entre 3 h à 4 h du matin. Donc, dans cette prière le temps de contact est plus long. Nous avons dit quand la durée est trop long, il y a beaucoup qui toussent, le virus va circuler. Et le temps est là pour permettre de contaminer tout le monde surtout dans l’enceinte des Mosquée.

La deuxième motivation, c’est le fait que certains passent tous les 10 derniers jours dans les Mosquées. Et la promiscuité est là. Dans ce cas, il suffit qu’un seul tombe malade dans la Mosquée pour que tout le monde soit contaminé. Aussi, il faut préciser que le plus souvent, ce sont les plus âgés qui passent la nuit dans les Mosquées. Malheureusement pour nous, c’est sont les plus âgés qui meurent avec cette maladie. Si on laisse mourir nos ainés nous serons comment ? Chacun aime son papa, chacun aime sa maman, personne ne souhaite que son papa ou sa maman meurt dans cette situation.

Donc, ce sont autant d'éléments qui ont fait que l’ANSS a émis des réserves. Le secrétariat général des affaires religieuses a demandé l’avis technique de l’ANSS. On a dit qu’avec ces arguments nous voulons que vous réfléchissiez sur ces prières nocturnes. Sur le plan technique sanitaire, il y a un haut risque de propagation. En conséquence, on augmente le nombre des morts après le mois de Ramadan. C’est ainsi que nos arguments ont été approuvés par le secrétariat général des affaires religieuses et le gouvernement.

En plus de cela, avec la personnalité du grand imam, il a approuvé nos arguments. Parce qu’il a dit qu’il y a des risques. Les imams nous ont dit que nos arguments sont valables et que comme l’année dernière, il n’y avait pas eu de prières nocturnes, cette année encore on peut le faire à la maison".

A suivre…

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 5 mai 2021 14:47

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