Dr Faya : « Pourquoi il faut mettre un terme aux manifestations de rue… »

CONAKRY-Le président du parti Bloc Libéral (BL) ne cache plus sa réprobation vis-à-vis des manifestations de rue. Bien qu’il admette que ce droit est consacré par les textes en vigueur, Dr Faya Milimouno estime qu’il faut y mettre un terme, à cause des morts qui accompagnent l’exercice de ce droit en Guinée.

« Toute chose mérite un arrêt. Les droits et libertés sont consacrés par notre constitution y compris par la charte en vigueur. Cependant nous devons savoir que demain un d’entre nous au pouvoir devra gouverner les guinéens. A chaque fois que le droit de marcher est exercé dans notre pays, nous avons accompagné certains de nos compatriotes pour un voyage de non-retour. Le moment est bon pour qu’on s’arrête et qu’on réfléchisse sur la question. On peut ensemble définir un meilleur canevas d’exercice de ces droits et libertés sans que nous ne soyons obligés d’enterrer un de nos compatriotes », suggère le président du BL.

La Guinée regorge aujourd’hui sur l’échiquier politique, des gens riches d’expériences et qui ont assumé les fonctions de premier ministre, de président, de ministre, relève l’homme politique. Pourtant, dit-il, au moment où ils étaient aux affaires, ils ont cependant interdit des manifestations.

« C’est le moment dans un débat de savoir pourquoi. Il y a ceux qui ont évolué dans l’opposition. Tous ceux qui ont été premier ministre, ministre ou président, ils ont été une fois dans l’opposition et ont une fois demandé aux guinéens de sortir pour manifester. Je crois qu’un tel dialogue peut nous permettre aujourd’hui de sortir un canevas qui va nous permettre de sauver des vies. C’est pourquoi nous disons en ce moment-là qu’une manifestation n’est pas opportune », martèle Faya Millimouno.

De l’origine du blocage actuel…

« Aujourd’hui, tous les blocus que nous voyons dans le processus de cette période transitoire, c’est simplement parce que pour une fois, on a essayé de demander des comptes à ceux qui nous ont gouvernés. Si vous voyez que le nombre de pauvres est aussi élevé dans notre pays, demandez-vous quel est le contenu des comptes de ceux-là qui nous ont dirigés. Il faut que cela change dans notre pays et c’est le combat que le Bloc libéral est en train de mener », martèle M. Millimouno.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com