Décès de Mariama Djouldé et Omou Barry : ce qui a « emporté » les deux sœurs…

CONAKRY-Nous venons d’en savoir un peu plus sur les circonstances de la mort de Mariama Djouldé et de Oumou Barry, deux sœurs retrouvées mortes ce dimanche 25 août 2024 à Cosa. Interrogé dans la soirée par Africaguinee.com, le chef de quartier de Bantounka, Sékou Mara a indiqué que les deux filles ont trouvé la mort sous l’effet du gaz carbonique.

« L’atelier de couture que vous voyez à côté, il y avait à l’intérieur deux grandes filles. Hier nuit, elles ont eu froid, elles ont allumé le fourneau en mettant du charbon. Ne connaissant pas le danger du gaz carbonique, elles se sont enfermées à l’intérieur. Elles ont été étouffées par le gaz carbonique.

Leurs parents les ont appelés plusieurs fois, elles ne répondaient pas. C’est pourquoi, ils ont été curieux de venir voir ce qui se passe. Ils ont forcé la porte, voilà les deux filles étaient couchées mortes asphyxiées. Le gaz carbonique les a étouffées.

Quand les médecins sont venus, ils ont examiné les corps avant de les transporter à la morgue de l’hôpital sino-guinéen. Ce qui s’est passé est dramatique, regrettable et malheureux. L’une des victimes a fait le bac cette année, elle n’a pas eu », a-t-il expliqué.

C’est aux environs de 17 heures 30 minutes ce dimanche que les corps des deux sœurs ont été retrouvés à l’intérieur de leur place. Alpha Oumar Diallo, voisin des victimes, explique :

« Les deux victimes sont mes voisines. Mariama Djouldé Barry est une enseignante, sa petite sœur est une élève. Pendant les vacances, elles ont l’habitude de préparer du riz au gras et l’attiéké pour vendre. C’est très tôt le matin que toutes deux se préparent pour aller vendre à Cosa, au niveau de la plaque Cellcom.

Comment nous avons compris qu’elles étaient décédées ? Le taximètre qui avait l’habitude de venir les prendre et de les emmener là où elles vendaient à Cosa, a appelé depuis 9 heures, mais les téléphones portables sonnaient et personne ne décrochait. Finalement, le taximètre est parti là où elles logeaient. Il a demandé aux enfants où se trouvait leur mère. Les enfants ont répondu qu’elle était partie vendre à Cosa. Aussitôt, le taximètre leur répondu que leur maman n’était pas là-bas. Il a ajouté qu’il a appelé son numéro, ça sonnait mais personne ne décrochait.

Donc, sa voisine et le taximètre ont jugé nécessaire de venir à sa place. Arrivés là-bas, ils ont forcé la porte et ont trouvé que leurs corps étaient allongés à l’intérieur. Il y avait un fourneau à côté qui était allumé. Directement, ils ont crié au secours, les gens sont venus, mais ils ont constaté qu’elles étaient déjà mortes. C’était aux environs de 17 heures 30 minutes », a-t-il expliqué.