Dubreka : battue par son amant gendarme, Nénen Camara succombe…

DUBREKA-C’est une histoire d’amour qui a tourné au drame. Nénen Camara, âgée de 22 ans, coiffeuse de profession, a été battue à mort par son amant, un homme en tenue. Le drame s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche 26 janvier 2025, au quartier Negueyah, dans la commune urbaine de Dubreka. Interrogée, Mama Aïsata Soumah, la tante de la défunte a expliqué les circonstances dans lesquelles sa nièce est décédée.

« Le samedi, elle est venue aux environs de minuit en vomissant. J’ai cherché à savoir ce qui n’allait pas, mais elle ne parlait pas. J’ai insisté pour qu’elle retourne d’où elle vient afin que cette personne l’envoie à l’hôpital, puisque son état était critique. D’insistance en insistance, elle m’a fait comprendre qu’elle avait été frappée par un jeune gendarme. Ensuite, je lui ai demandé de me donner le numéro du jeune en question, mais j’ai appelé à maintes reprises et il n’a pas daigné prendre. Cependant, l’état de santé de la fille ne faisait que se dégrader. En commun accord avec les autres membres de la famille, nous avons décidé d’aller à la recherche du jeune au camp. Nous lui avons dit de venir voir la fille qui était affaiblie. Entre temps elle décédée. C’est une fois à la maison qu’on l’a mis devant les faits », a-t-elle expliqué.

Implication des autorités après le crime

Les autorités du quartier sont venues, mais aucune action n’est pour le moment entreprise, puisque le présumé auteur serait libre de ses mouvements. Le corps est à la disposition des autorités pour des fins d’enquête.

Sous anonymat, le frère de la victime raconte ce qu’il sait de ce drame :

« Tard dans la nuit de samedi, je suis venu trouver le jeune à la devanture de notre concession. J’ai cherché à comprendre ce qu’il y faisait. Il m’a dit qu’il était venu voir Néné. Ensuite, je lui ai demandé de partir, sans savoir qu’il avait déjà copieusement frappé la fille. Quelques temps après son départ, je suis rentré voir la fille, qui était dans un état très critique. Mais ce n’est que ce lundi matin qu’elle a rendu l’âme. Nous réclamons justice pour que cela n’arrive plus jamais dans notre pays », a-t-il déclaré.

Mamadou Yaya Bah 

Pour Africaguinee.com