Conakry : situation « explosive » dans plusieurs quartiers…

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CONAKRY- La situation est très délétère depuis ce Lundi matin dans plusieurs quartiers de la banlieue de Conakry. Des citoyens protestant contre la fermeture des écoles ont érigé des barricades dans les différents axes routiers de la capitale malgré l'obtention d'un accord entre Gouvernement et syndicats. 

Plusieurs blessés ont déjà été enregistrés dans les affrontements entre jeunes manifestants et agents des forces de l’ordre. L’un des blessés dont nous ignorons pour le moment l’identité a été admis à la clinique Jean Paul 2.

Sur l'autoroute Fidel Castro, les protestataires ont barré la route à partir du marché Gbessia. Sur place notre reporter a constaté un grand cafouillage. Les véhicules et les motards sont forcés de rebrousser chemin. Les ruelles à l'intérieur du quartier sont aussi barrées.

Un commissariat mis à feu 

Des témoins basés à Bonfi dans la commune de Matam ont confié à notre rédaction que les manifestants ont pillé et incendié un commissariat de police. L’axe routier Dar Es Salam-Concasseur est également barré.

Au rond-point Bambéto, nous avons constaté une forte présence de forces de l'ordre se regardant en chien de faillance avec des jeunes, tandis qu'un peu plus loin vers le marché Koloma, des jeunes avaient commencé à brûler des pneus sur la chaussée. 

A Kipé également non loin de l'hôpital Sino-guinéen, des jeunes ont érigé des barrages dans les quartiers. Les manifestants empêchent mêmes les journalistes de passer.

"Sauf par la mer, mais personne ne passera par là tant qu'on ouvre pas les classes. N'avez-vous pas des enfants, des sœurs ou des frères qui vont à l'école ?", nous a lancé un jeune. 

Le pire a été évité de justesse quand des bérets rouges ont pointé leur nez là-bas à notre présence. Ils ont forcé le barrage, poussant les jeunes à se révolter. Un béret rouge qui a était sur une moto KTM a dégainé trois coups de feu en l'air avant de prendre la poudre d'escampette. 

Un député confiné 

Un député de l'opposition qui soutient les grévistes a confié à notre rédaction que des policiers patrouillent derrière son domicile, l'empêchant de sortir pour rejoindre l'Assemblée Nationale. 

"C'est dommage que le confinement illégal soit utilisé sans motif par un Gouvernement aux abois face à des revendications légitimes des fonctionnaires et des élèves", s’insurge Ousmane Gaoual Diallo. 

Ces manifestations interviennent alors qu'un "accord" a été trouvé tard dans la nuit d'hier entre le Gouvernement et les syndicats grévistes.

Nous y reviendrons !

 

Une dépêche de Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com  

Tel. : (00224) 655 31 11 12

Créé le 20 février 2017 14:25

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