Cas de la Guinée : la France exprime de « nouvelles préoccupations »…
CONAKRY-Le gouvernement français a exprimé mardi sa vive préoccupation notamment sur les détentions hors procédure judiciaire, et le décès en détention d’un opposant en prison. Suivant aussi de près la situation concernant les droits de l’homme, la France rappelle son attachement à ce que des mesures soient prises en faveur d’une ouverture politique, de la relance du dialogue et d’une représentation nationale pluraliste.
Répondant à une inquiétude du député Thomas Rudigoz au cours des débats à l’Assemblée nationale française, ce mardi 26 janvier 2021, la secrétaire d’État chargée de la biodiversité a fait part de la préoccupation du gouvernement français sur la situation politique et judiciaire en Guinée.
« Nous sommes particulièrement préoccupés, d’une part par la poursuite des détentions hors procédure judiciaire, d’autre part par le décès en détention d’un opposant, le 16 janvier dernier », a-t-elle déclaré.
Après avoir exprimé aux côtés de l’Union européenne des « interrogations » sur le déroulement du processus électoral en Guinée et condamné les violences, le gouvernement Macron a «pris note » des résultats validés par la Cour constitutionnelle confirmant l’élection d’Alpha Condé pour un 3e mandat.
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Par la suite, le secrétaire d’État français, Jean-Baptiste Lemoyne, s’est rendu à Conakry pour participer à l’investiture, le 15 décembre dernier. Si jusque-là le contenu des échanges entre Alpha Condé et M. Lemoyne était resté secret, la Secrétaire d’Etat a levé un coin du voile sur ce que les deux personnalités s’étaient dit à l’époque, au palais Mohamed V.
« À cette occasion, il (Jean-Baptiste Lemoyne) a pu rappeler, lors d’un entretien avec le président guinéen, que l’engagement d’un dialogue entre les principaux acteurs guinéens était absolument indispensable pour que le nouveau mandat débute de façon apaisée. Dans ce contexte, la France rappelle son attachement à ce que des mesures soient prises en faveur d’une ouverture politique, de la relance du dialogue et d’une représentation nationale pluraliste. Nous continuons également à suivre de près la situation concernant les droits de l’homme », a martelé Mme Berangère Abba.
Elle a rappelé que la France s’associe à la déclaration de l’Union européenne du 21 janvier dernier appelant les autorités guinéennes à « faire toute la lumière sur les conditions qui ont conduit à la mort » du jeune Mamadou Oury Barry en détention à la Maison centrale.
Abdoul Malick Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 27 janvier 2021 17:52Nous vous proposons aussi
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