Bah Oury à propos du recensement biométrique: « Certains doutaient de notre capacité mais…”

CONAKRY- Alors que les données issues du recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC) ne sont pas encore compilées, le gouvernement guinéen se félicite déjà de la réussite de ce processus en un laps de temps. Depuis ce mercredi, le recensement biométrique a été officiellement clôturé aussi bien sur le territoire national que pour l’ensemble des guinéens de la diaspora.

Lors d’une importante rencontre qu’il a présidée mercredi 25 juin 2025, le premier ministre Amadou Oury Bah est revenu sur la portée de recensement, un autre chantier phare de la transition, selon ses termes.

“Dans les États établis, cela paraît banal. Mais en Guinée, où la reconnaissance de la citoyenneté reste parfois floue, l’attribution d’une identité numérique à chaque individu via un numéro d’identification unifié est un tournant majeur. Cela permettra à l’État de cibler efficacement ses politiques sociales et économiques”, a déclaré le chef du gouvernement.

Par ce biais, ajoute-il, l’Etat répondra à l’un des blocages majeurs à une évolution stable du pays : la difficulté à assurer une dévolution claire, régulière et démocratique du pouvoir, sur la base d’instruments solides.

“Certains doutaient de notre capacité à mener à bien ce chantier en si peu de temps. Mais au-delà du retour à l’ordre constitutionnel, c’est le socle d’un État moderne qui est en train de se poser — un État capable de piloter sa gouvernance dans toutes ses dimensions : sociales, économiques et institutionnelles”, martèle le chef du gouvernement.

A partir du RAVEC, le premier ministre soutient que le gouvernement peut désormais parler de planification. “Mais planifier ne suffit pas. Il faut des outils pour mesurer, quantifier, évaluer — et à terme, ajuster — ce que nous voulons entreprendre et comment nous allons l’organiser”, a-t-il indiqué.

Pour Amadou Oury Bah, la transition en cours ne se limite pas à l’aspect politique. “Elle a pour ambition d’aller en profondeur, de transformer aussi bien les institutions politiques qu’économiques. Les crises qu’a connues la Guinée depuis des décennies ne peuvent être résolues par de simples réformes politiques”, a martelé le chef du gouvernement.

Africaguinee.com