Assainissement de l’espace politique : « L’objectif n’est pas de fermer un parti », précise Ousmane Gaoual Diallo

CONAKRY-Alors que les résultats de l’évaluation des partis politiques suscitent des réactions controversées dans les différents états-majors, le porte-parole du Gouvernement s’est exprimé ce vendredi sur ce sujet. Lors d’un point de presse, Ousmane Gaoual Diallo, a déclaré que ce processus s’appuie sur une loi organique qui date de décembre 1991. L’actuel ministre des Transports soutient que ce processus ne vise pas à éliminer un parti quelconque.

« Cette évaluation s’appuie sur une loi organique qui date de décembre 1991, donc qui est bien antérieure au CNRD. Elle gouverne les partis politiques dans une charte que nous avons librement élaborée, puisque la charte des partis politiques est un document qui vient des partis politiques », a précisé le porte-parole du Gouvernement.

Transparence financière

Selon M. Diallo, ce document porte sur trois principaux piliers. Le premier, rappelle la transparence financière.

« Un parti politique qui évolue dans un pays doit pouvoir en toute transparence expliquer l’origine de ses fonds, parce que l’origine doit être licite, bien encadrée. Aujourd’hui même, en tant que citoyen, lorsque vous déposez de l’argent dans un compte, les banquiers exigent de savoir l’origine de vos ressources. Quand vous êtes des hommes politiques, c’est un exercice beaucoup plus difficile.

J’en ai fait l’expérience. C’est une lutte constante de transparence qu’il faut apporter (…). Cette exigence-là touche aussi les formations politiques, les entreprises. Donc, ce n’est pas quelque chose de nouveau, quand on demande au Parti politique d’avoir une transparence financière », a affirmé le porte-parole du Gouvernement.

Renouvellement démocratique

Le deuxième pilier de la charte concerne le renouvellement démocratique, selon Ousmane Gaoual qui précise qu’il est bien marqué dans ce Texte que les partis politiques font des congrès et respectent leur propre texte

« On ne demande pas à un parti de se soumettre aux statuts et règlements intérieurs du parti voisin. Sur ce point, vous me permettrez de faire une petite parenthèse. Lorsqu’une parti est agréé, il vient avec ses textes qu’il  a librement élaboré. Donc, on vérifie la conformité des textes qui sont élaborés librement par les militants et  sympathisants pour dire qu’ils sont conformes aux textes fondateurs qui sont la Constitution et autres lois. Ensuite, le parti, les membres du parti s’engagent à fonctionner suivant les textes qu’ils ont librement élaborés et donnent le quitus à l’État de surveiller, de garantir ce fonctionnement.  Lorsqu’on exige d’un parti politique qui a inscrit librement qu’il doit faire des congrès tous les 3 ans, tous les 5 ans, on lui demande de le faire. Si vous dites que vous devez faire des congrès régulièrement, vous devez accepter de vous soumettre à cette exigence que vous vous êtes dotés », a martelé le conférencier.

Respect des statuts et règlement

Le troisième pilier sur lequel s’adosse la charte, c’est la décision du respect des statuts et règlement intérieur. « C‘est très important de comprendre… que l‘objectif, ce n’est pas de fermer un parti. L’objectif, ce n’est pas de lutter contre les grands ou les petits partis politiques (...). Quand on a dit aux partis, vous avez 90 jours ou 45 jours pour vous mettre en règle, on n’a pas dit aux grands partis 90 jours et aux petits partis 45 jours. On a dit à tout le monde, vous avez tel délai pour faire telle et telle activité. Donc, c’est une activité tout à fait normale et que nous continuons à le faire », a précisé le porte-parole du Gouvernement.

Sayon Camara

Pour Africaguinee.com

Créé le 21 mars 2025 15:40

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes:

LONAGUI

SONOCO

TOTALENERGIES

UNICEF

CBG

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces