UFDG : La cinglante réplique d’Alpha Bacar à Bah Oury… (Interview)

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CONAKRY- L’Union des Forces Démocratiques de Guinée présidée par Cellou Dalein Diallo, vient de répondre à Bah Oury. Accusé de mauvaise gestion de ses ressources internes, le parti dirigé par l’ancien Premier Ministre Cellou Dalein Diallo est sorti de ses gongs. Par la voix de son chargé de communication, Alpha Bacar Bah, l’UFDG revient sur le mode de gestion de ses finances. Exclusif !!!

 

AFRICAGUINEE.COM : Bonjour Monsieur Bah !

ALPHA BACAR BAH : Oui bonjour !

Aujourd’hui l’UFDG est criblée de dettes. Le parti tend la main à ses militant, dites-nous comment en est-on arrivé là ?

D’abord je m’inscris en faux, l’UFDG n’est pas endettée, elle n’est pas criblée de dettes. L’UFDG comme à son habitude et conformément à ses textes fondateurs notamment le statut en ses articles 17, 18, 19 et 20, a demandé à ses militants de continuer à cotiser pour aider le parti. Nous avons besoin de sous pour fonctionner. Le fonctionnement du parti, les bureaux, les permanents, les maintiens d’ordre, les gardes, tout ceci demande un budget colossal. Toutes les affaires judicaires en cours, causées par l’injustice du Pouvoir en place, notamment les cas de nos militants de Banankoro qui ont tout perdu, ils doivent être soutenus.

Les affaires judiciaires concernent aussi les militants et responsables de Koundara qui sont aussi incarcérés injustement. Elles concernent aussi des militants qui ont été arrêtés depuis pendant les manifestations. Le cas Bah Oury est également en cours. Nos prisonniers, nous en avons plus d’une cinquantaine, nous devons les prendre en charge, leurs familles aussi. Le secrétaire Fédéral de Banankoro par exemple qui est en exil dans son propre pays puisqu’il a été chassé de Banankoro, tous ses biens ont été pillés, ses maisons incendiées. Il est venu à Conakry avec toute sa famille qui est prise en charge. Les affaires sociales, le fonctionnement des structures du parti à l’intérieur. Tout ça demande de l’argent. La Direction Nationale doit faire face à ces charges-là.

C’est pour cette raison, ce n’est pas la première fois d’ailleurs, que la Direction Nationale tend la main aux fédérations de l’extérieur qui sont supposées être plus nanties que celles de l’intérieur pour venir en aide au parti. Toutes ces fédérations, de l’intérieur comme de l’extérieur cotisent, elles apportent leur soutien. C’est cela un parti politique. Un parti politique ce n’est pas une Banque centrale qui le finance. Mais encore une fois, je rappelle que nous n’avons pas de dettes et nous appelons nos  militants d’apporter leur soutien au parti comme ils l’ont toujours fait.

Vous dites que le parti n’a pas de dettes, mais sur la circulaire de votre Président adressée aux différentes fédérations de l’UFDG, il est clairement mentionné que le parti commence à accumuler des arriérés. Comment expliquez-vous cela ?

C’est bien dit. Des arriérés pour payer les honoraires des avocats. Ce ne sont pas des dettes. Mais lorsqu’on n’arrive pas à payer leurs honoraires, ce n’est pas bon pour notre image et nous ne voulons pas en arriver là. Mais il faut dire que cette circulaire est interne. Dans les conditions normales, on ne devait pas parler de cette circulaire dans les medias. Mais des personnes de mauvaise foi qui veulent passer l’UFDG comme des prédateurs même au sein de leur propre parti, ont fait fuité cette circulaire et en ont fait une campagne de communication. Mais encore une fois, nous réitérons que nous n’avons pas de dettes et nous ne croyons pas en avoir eu depuis longtemps.

Ceux qui nous accusent de mauvaise gestion, par exemple Bah Oury, on lui posera la question de savoir, depuis 1991 jusqu’à l’arrivée de Cellou Dalein en 2007, s’il avait des fonds, qu’est-ce qu’il en a fait ? Et depuis 2007 il faut rappeler qu’il est parti de la Guinée seulement en 2011. Durant toute cette période, il était quand même la deuxième personnalité du parti vivant à Conakry. Donc, il a participé à la gestion. Il peut quand même nous dire quelque chose. Certes il y a eu beaucoup de fonds, l’UFDG est un grand parti qui a des grands militants engagés prêts à soutenir les candidats de l’UFDG à toutes les élections. Ils font des efforts, nous leurs en sont reconnaissants. Mais si ces fonds arrivent, il y a un trésorier, il y a des ordinateurs, où tout est géré. Mais nous ne sommes pas obligés de publier notre comptabilité pour l’opinion publique. En Guinée on impose souvent des choses qu’on n’impose pas aux autres. Dans quel autre parti a-t-on posé une seule question par rapport à ses finances ?

Comment le patrimoine financier de l’UFDG  est-il géré?

Je le répète, cela nous est interne. On n’est pas obligé de le mettre sur la place publique. Je peux simplement vous dire que dans le parti, il y a un trésorier général, en l’occurrence M. Maladho Diallo, il y a le Président et il y a un vice-président chargé des affaires économiques et financières, en l’occurrence l’honorable Kalémodou Yansané. Chaque fédération, a son trésorier, elle est indépendante dans sa gestion. Lorsqu’il s’agit des élections, c’est la Direction Nationale qui reçoit des cotisations, des dons, souvent en matériels (…).

Quelle est la principale source de financement de l’UFDG ?

Ce sont uniquement les militants. A la veille de l’élection présidentielle, il y a eu une commission de mobilisation des ressources, qui a été mise en place, présidée par Elhadj Djouma membre du Conseil politique. Pour avoir des ressources, elle a confectionné des cartes de soutien avec l’effigie de Cellou Dalein Diallo. Il y avait des cartes qui avaient une valeur de 1000 dollars, les gens ont payé. C’est ça la force de l’UFDG. C’est parce que les militants sont engagés. Il y a eu des cartes de 5000 GNF, les militants ont payé. Ça nous a beaucoup apporté.

Les militants apportent beaucoup au parti, vous l’avez rappelé maintes fois. Le parti serait-il prêt à publier le résultat d’un audit mené de manière indépendante sur la gestion de ces fonds ?

Non ! On n’est pas obligé.

Pourquoi ?

Tout ce qu’on fait, conformément à la loi, nous le déposons au niveau du ministère de l’Administration du territoire. Nous ne le faisons tous les ans, à chaque fois qu’on nous le demande, comme tous les partis. Ça c’est la loi. Mais nous n’avons pas obligation  de publier un audit ailleurs. Et nous ne sommes pas le seul parti politique dans le pays.

 

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

 

Créé le 22 juillet 2016 12:48

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