Santé publique/dossier exhumation de poulets pourris : A qui la faute ?

roger

CONAKRY- L’affaire est sur toutes les lèvres à Conakry depuis hier ! Des poulets pourris ont été déterrés par des citoyens à la décharge de Dar Es Salam, dans la commune de Ratoma. Cette viande impropre à la consommation devait se retrouver dans les marchés de la capitale, selon certains témoignages pour être revendue. Les images de cette scène ubuesque qui pose un véritable problème de santé publique a choqué plus d’un. Mais à qui réellement la faute ?

Les ministres cités dans le dossier  se crêpent les chignons, chacun feignant de tirer la couverture de son côté et rejeter la responsabilité sur l’autre. Irrité par cette affaire, le Colonel Moussa Thiegboro Camara appelle à plus de responsabilité.

« Je ne suis pas concerné par cette affaire. C’est le ministère de l’Elevage qui est concerné par les questions de viandes et de poulets. Ce sont eux qui font le contrôle et autorise la mise sur le marché. Ce qui a été saisi, je ne sais pas qui l’a saisi comment il est arrivé à la décharge. Il est vrai que nous faisons du contrôle de qualité sur le terrain, mais je ne suis vraiment pas concerné par cette affaire», a déclaré le ministre du commerce Boubacar Barry, interrogé par Africaguinee.com.  

Les poulets pourris exhumés au dépotoir d’ordures de Conakry situé à Dar Es Salam ont été saisis il y a quelques semaines par les services de lutte contre la drogue et la grande criminalité. Interrogé sur cette affaire, le directeur des services spéciaux a déclaré qu’il a  écœuré d’apprendre cette affaire de déterrement de poulets pourris.

« Nous on a joué notre rôle qui est celui d’alerter les citoyens. On a saisi cette viande qui était pourrie (…) nous avons organisé une réunion à la commune de Matoto avec les ministères de l’environnement, du commerce avec sa direction de contrôle de qualité et celui de l’élevage parce c’est une affaire de poulets pourris. Le ministre de l’élevage a pris le contrôle de la situation, c’est lui qui a identifié un site traditionnel qu’il a au compost. Toutes les dispositions ont été prises pour non seulement transporter, mais aussi pour enfouir et incinérer. Quand j’ai vu la vidéo j’étais irrité. Mais je me suis demandé comment les chefs de quartiers, les chefs secteurs n’ont pas pris des dispositions pour chasser ces enfants. Ce sont des images qui sont insultantes pour la nation »,  a déclaré le colonel Moussa Thiegboro Camara qui préconise de trouver un nouveau site à Kouria pour faire l’incinération.

« Je pense que des dispositions seront prises désormais pour que l’incinération soit faite complètement », a-t-il espéré, précisant que c’est le ministère de l’Elevage et celui de l’environnement qui doivent assurer l’incinération.  

Interpelé sur le sujet, le ministre de l’Elevage Patrick Roger Milimono n’est pas passé par le dos de la cuillère. « Allez dire à la personne qui vous a parlé du ministère de l’élevage qu’elle ne connait rien tout. Le ministère de l’élevage ne s’occupe pas du tout de ça. Le ministère de l’élevage est au niveau de la production et non de la commercialisation. Quand le produit est rentré sur le territoire ou est sorti d’une ferme si jusqu’à l’abattoir c’est à notre responsabilité mais quand c’est dans le commerce maintenant, dans les hangars d’un commerçant ça ne relève plus du ministère de l’élevage ça relève du ministère du commerce », a dardé le ministre de l’élevage.

Roger Patrick Milimono souligne que le département du commerce a un service contrôle au niveau de la commercialisation. « Nous nous sommes au contrôle à priori c’est-à-dire quand on importe avant que ça ne franchisse la frontière au port et à l’aéroport, on fait un contrôle et si c’est propre à la consommation nous autorisons son entrée sur le territoire. Si ce n’est pas propre à la consommation on rejette et on dit que ce n’est pas propre à la consommation. Donc ce produit était déjà rentré sur le territoire, il a pourri dans les entrepôts d’un commerçant. Ça ne relève pas de nous. Nous avons appris comme tout guinéen ce problème des poulets pourris. Nous n’avons pas autorisé de faire rentrer sur le territoire des denrées périmées. Les denrées sont rentrées en bon état, propres à la consommation. Je crois que ça doit être la conservation dans les entrepôts du commerçant où il y a eu des problèmes. Mais  ça c’est une autre paire de manche. Nous ne sommes pas du tout impliqués ni de près ni de loin à cette affaire », s’est défendu le ministre de l’Elevage.

Selon nos informations le propriétaire de conteneur des ces cartons de poulets a eu une panne de courant pendant deux jours. La conservation faisant défaut, les cartons de poulet ont commencé à pourrir sur place. Les services du colonel Thiegboro  ont investi les lieux pour saisir la marchandise pourrie.   

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

 

Créé le 21 mai 2020 22:30

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