Santé du Colonel Claude Pivi, son procès en appel : les confidences de Me Abdourahmane Dabo…
CONAKRY-Dans quel état se trouve le colonel Claude Pivi ? Comment ses proches perçoivent-ils les folles rumeurs qui ont connu ces dernières 48heures ? Comment sa défense prépare-t-il le procès en appel ? Maître Abdourahmane Dabo, avocat de l’ex ministre de la Sécurité présidentielle, condamné à la perpétuité, a répondu aux questions d’Africaguinee.com.
AFRICAGUINEE.COM : Des rumeurs alarmantes ont courru concernant votre client, le Colonel Claude Pivi. Avez-vous pu lui rendre visite dans son lieu de détention ?
Moi, je n’y ai pas été mais j’ai envoyé quelqu’un le voir avec un membre de sa famille,
Dans quel état est-il d’après le constat de votre délégué ?
On a suffisamment discuté depuis le début de cette affaire de son état de santé là. Il est malade. Il est malade parce qu’il a le poids de l’âge. Il est malade mais je ne peux pas mettre à la place publique son bulletin médical. Mais ce qui reste clair, aujourd’hui, ça va beaucoup mieux que le jour où il est arrivé à Conakry.
Cela veut dire qu’il se porte mieux.
Ceux qui sont en train de faire des allégations sur les réseaux sociaux ou dans les médias allant jusqu’à dire qu’il est mort, je ne sais pas de quelle intention ils sont animés. Mais c’est vraiment de la mauvaise foi. Parce que aller jusqu’à traiter son prochain de décédé sans avoir aucun élément, aucune preuve par rapport à ça c’est de la sorcellerie.
Mais est-ce qu’une probable détérioration de l’état de santé de votre client ne serait pas sources de toutes ces spéculations “alarmistes” ?
C’est très loin. Il n’y a eu absolument pas de changement à ce niveau. Ça, je vous le dis et je vous le garantis.
Quel est le moral de votre client depuis sa réincarcération ?
Le moral d’avoir quelqu’un qui est condamné, même s’il a relevé appel contre la décision de sa condamnation. Quelqu’un déjà en prison, qui pense qu’il va passer le reste de ses jours en prison n’est plus une personne en bonne santé. Il n’est plus une personne qui peut avoir le moral (haut). Il ne peut plus être une personne comme vous et moi (libres de leurs mouvements).
Donc, aujourd’hui, cela étant déjà un poids sur lui, constitue même une autre maladie à part. Mais puisqu’il garde encore l’espoir par rapport à ça, parce que ce dossier va être réexaminé devant la Cour d’appel de Conakry. Et j’ose croire qu’il y aura des rectifications au niveau du jugement rendu au premier degré. Voilà.
Par rapport à ce jugement-là, où est-ce qu’on en est aujourd’hui ?
Bon, nous sommes dans les préparatifs. Je pense qu’au moment venu, je vous serai avisé. Vous savez, c’est une procédure criminelle qui a eu l’épilogue de l’instance. Il faut forcément ouvrir le dossier en appel.
Parce que jusqu’à date, leur détention ne se justifie pas. La première décision étant suspendue par l’effet d’appel contre la décision.
Mais au-delà de cette décision, le condamnant à la réclusion criminelle dans le dossier du massacre du 28 septembre, il y a aussi cette évasion qui aujourd’hui fait l’objet d’une autre procédure, le concernant. L’évasion est une procédure correctionnelle. Ça n’a pas le même poids qu’une affaire criminelle.
Vous comprenez ? Dans ça, il peut même y avoir des peines de sursis s’il y a condamnation. Même s’il faut encore garder la présomption d’innocence parce que je ne vais pas revenir sur tout ce que j’ai dit depuis l’entame de cette affaire. Et nous aurons, au moment venu, apporté effectivement qu’il n’était pas question de parler d’évasion, mais plutôt parler d’enlèvement. Au moment venu, cela va être discuté.
À la prison de Coyah, là où votre client est incarcéré, est-ce qu’il est dans les bonnes conditions ?
Il est dans de très bonnes conditions. Je vous apprends que la meilleure maison d’arrêt de la République de Guinée aujourd’hui se trouve à Coyah. Même si on ne souhaiterait pas y séjourner.
Pour le moment, on ne va pas vous accepter. Parce que depuis le début de cette affaire, on a saisi le procureur général pour qu’un membre de sa famille puisse avoir accès à lui. Mais c’est seulement quand cette rumeur a survolé la toile hier que le procureur général, dans le souci d’équilibrer un peu cette information, a donné suite à ça aujourd’hui et cela a été fait. Cela ne relève pas de ma compétence parce que les prisons sont gérées par les parquets et non pas nous.
Propos recueilli par Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 22 novembre 2024 13:34Nous vous proposons aussi
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