Retour de migrants guinéens à Conakry : L’OIM apporte des précisions !

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CONAKRY-Comment l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) vient-elle en aide aux nombreux migrants qui échouent aux larges des côtes de la méditerranée ? Quel apport cet organisme humanitaire déploie pour sauver les candidats à l’exil forcé vers « l’eldorado » Européen ? Lucas Chandelier, chargé de communication de l’OIM-Guinée, a dans un bref entretien accordé à notre rédaction expliqué les différentes péripéties du soutien de l’OIM aux migrants qui décident de rentrer dans leurs pays respectifs. Il est aussi revenu sur quelques accusations dirigées contre son organisation.

 

AFRICAGUINEE.COM : Depuis un certain moment nous assistons au retour des nombreux migrants qui ont tenté le voyage vers l’Europe en passant par la Lybie. Quel genre de soutien votre organisation apporte à ces migrants qui ont décidé de rentrer dans leurs pays respectifs ?

LUCAS CHANDELIER : Notre mission c’est de venir en aide aux migrants qui ont besoin d’assistance pour un retour volontaire humanitaire. On vient en aide aux gens qui ont échoué dans leur parcours migratoire, qui ont voulu gagner l’Europe illégalement (…), ils font appel à l’OIM pour les aider à rentrer chez eux. Pour ce cas précis ce sont 161 guinéens bloqués en Lybie qui étaient dans des conditions dégradantes qu’on a aidés à revenir. Notre travail à l’OIM, nous ne définissons pas qui est guinéen ou pas. Pour ceux qui sont en centre de détention, c’est l’OIM Lybie avec les ambassades des pays en place ou les consulats qui les aident à avoir des documents pour les aider à rentrer dans leurs pays. Donc il y a des vols qui rentrent pour le Nigéria ou d’autres destinations.

L’OIM travaille t-elle de concert avec les autorités guinéennes ?

Les équipes de l’OIM-Guinée, du SENAH (service National des Affaires Humanitaires), des représentants du ministère des Guinéens de l’Etranger et du ministère de l’Action Sociale étaient à l’aéroport pour accueillir ces jeunes.

Des migrants accusent l’OIM de détournement de fonds qui leur revenaient une fois dans le  pays afin de leur permettre une réinsertion sociale plus adéquate. Que répondez-vous à cela ?

Je ne peux rien dire à ce sujet puisque ça n’a pas été dit devant moi. Mais ce qui reste clair, après l’étape de profilage, l’OIM a remis à chaque migrant une enveloppe d’un équivalent de 50 euros comme frais de transport secondaire pour rejoindre leur destination finale en attendant d’étudier leur cas et ainsi pouvoir leur faire des propositions alternatives pour assurer leur intégration durable en Guinée et ce dans les trois mois suivant leur arrivée dans le cadre du programme de renforcement de la gouvernance des migrations et de support à la réintégration durable des migrants en République de Guinée, financé par le fonds fiduciaire de l’Union Européenne.  Des migrants sont rentrés Mardi soir à Conakry et se sont vus remettre une enveloppe qui correspond au transport pour atteindre leur destination finale afin de retourner dans leurs familles. L’équivalent de cette enveloppe est de 400 mille c’est-à-dire l’équivalent de 50 euros. Ce qui reste clair, il n’y a pas d’aide en espèces qui sont données aux migrants.

Comment vous les prenez en charge une fois de retour au pays ?

Avant tout on l’écoute et on lui propose des projets (…), le migrant peut avoir aussi des projets et on l’oriente en fonction de cela. Il y a des jeunes qui ont arrêté les études mais qui ont un bon niveau scolaire, là dans ce cas on peut les inciter à reprendre des études. Pour d’autres cela va être la création d’une entreprise ou de commerce. Le migrant en fait va identifier des fournisseurs et l’aide de l’OIM va être à l’achat de fournitures cela peut être une voiture, une moto  des denrées ou autres. Mais il faut préciser qu’il n’y a aucune aide en espèces qui est donnée. Une fois les migrants retournés, comme je vous l’ai dit l’OIM les assiste  selon leur profil et leurs besoins,  rendant possible la création d’une petite entreprise, l’implication dans une initiative entrepreneuriale collective et ou communautaire ou le suivi d’une formation professionnelle.

Merci Monsieur !

C’est moi qui vous remercie !

 

Entretien réalisé par

BAH Boubacar LOUDAH

Pour Africaguinee.com

Tél. : (+224) 655 31 11 13

Créé le 27 juin 2017 11:56

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