Rentrée des classes le 25 septembre : Des précisions de taille…

CONAKRY- L’annonce de l’ouverture des classes le 25 septembre 2024 par le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation suscite inquiétude et désolation chez des parents d’élèves.

Certains d’entre eux déplorent le fait qu’ils seront « obligés » de payer l’intégralité du mois de septembre alors que les enfants n’auront fait que 5 jours de cours. Interrogée par Africaguinee.com ce dimanche 1er septembre à propos, Mme Camara Hadja Adama Sow, présidente de la fédération guinéenne des parents d’élèves, étudiants et amis de l’école (FGPEAE) a clarifié la démarche des autorités qui semble être inclusive.

La proposition de cette date est venue d’une réunion de concertation entre le ministre de l’éducation, les parents d’élèves, les secrétaires généraux des syndicats de l’éducation, l’association des prometteurs des écoles privées et l’association des fondateurs des écoles privées. Ce n’est donc pas tombé comme ça. Nous avons eu à réfléchir à tout cela”, a-t-elle révélé au téléphone d’un journaliste d’Africaguinee.com.

Pour cette porte-voix de l’organisation faîtière des parents d’élèves, tous ces paramètres soulevés par certains, ont fait l’objet de débats et de compréhension. Mais pour elle, il sera difficile de dire qu’il faut attendre que tout le monde soit prêt :

Mais moi je pense qu’il faut aller avec nos maigres moyens pour commencer l’année scolaire et après critiquer. Lors de la réunion, à la place des parents j’ai soulevé ce point en disant que mon souci, c’est le fait que c’est quelques jours du mois de septembre qui seront ouvrables, mais que les parents d’élèves vont payer la facture. Mais on s’est compris que c’est une année scolaire qu’on paie. Et, cette année est divisée à neuf mois. Le ministre a d’ailleurs proposé, en disant aux prometteurs des écoles privées et fondateurs pour voir comment résoudre cette affaire de 5 jours pour que cela n’arrive pas à impacter les moyens financiers des parents. Il a demandé à ce qu’ils trouvent une stratégie pour voir comment trouver l’équilibre”, a ajouté Mme Adama Sow.

Les fondateurs et responsables d’écoles privées sont avant tout des guinéens, parents d’élèves et habitués. Même si leur volonté est d’aider les autorités du système éducatif, derrière cet engagement, il y a de l’intérêt, a-t-elle rappelé.

Alors, s’ils arrivent à mal réagir, ce sera une perte pour eux car les parents vont les fuir pour aller trouver mieux. Donc, ils ont intérêt à mieux réfléchir et bien agir pour ne pas perdre la clientèle”, a ajouté la FGPEAE.

Pourquoi le 25 septembre ?

Moi je disais que malgré nos maigres moyens, il faut démarrer avec et au fur et à mesure on corrige. Si on dit qu’il faut attendre que tel ou tel soit prêt, on ne commencera jamais l’année scolaire. Les normes d’avant c’était le 25 septembre. Comme vous connaissez les parents d’élèves guinéens, nous avons pris l’habitude, dès que l’école reprend on ne libère pas les enfants. Dans les concessions, l’argument qu’on dit : l’ouverture est morose, l’école est paralysée, ou y a ceci ou cela. Alors que tout cela dépend de nous parents parce qu’on ne considère pas l’ouverture. Or, les premiers cours on les donne dès la rentrée des classes, l’enfant viendra recopier les leçons, mais, et, les explications de l’enseignant, il n’y aura personne à les faire. Donc le 25, c’est pour permettre à cette ouverture morose là de se rattraper d’ici le mois d’octobre”, s’est défendue Mme Camara.

Inquiétude

L’annonce de la reprise des cours intervient dans un contexte où l’engagement des enseignants nouvellement admis pour la fonction publique centrale et local n’est pas encore effectif, fait remarquer la présidente de la FGPEAE.

Moi, mon inquiétude c’est la présence des enseignants. Car il ne sert à rien d’ouvrir le 25 ou une autre date si les enseignants ne sont pas là. Donc, c’est de nous aider que les enseignants soient dans les écoles. Car si l’enfant ne trouve pas d’enseignants, il va soit rentrer à la maison ou se mettre à bavarder avec ses camarades de classe. Ce qui va encourager les parents d’élèves, que si l’enfant part à l’école le premier jour, il est bien accueilli et retenu jusqu’à la fin du cours. Cela va motiver ceux qui sont encore réticents à libérer leurs enfants pour les cours. Donc, qu’ils fassent de sorte que les enseignants soient là le jour de l’ouverture de façon continue”, a lancé Mme Camara Hadja Adama Sow.

A suivre !

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 1 septembre 2024 18:30

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