Problématique d’accès à l’électricité : Ousmane Gaoual jette un pavé dans la mare…

CONAKRY-Alors que la problématique de l’accès à l’électricité se pose toujours avec acuité en Guinée, le porte-parole du Gouvernement vient de jeter un pavé dans la mare. Pour la première fois, une autorité explique les causes profondes qui font que la Guinée est encore à la traine en matière d’énergie.

Dans un entretien accordé à Africaguinee.com, Ousmane Gaoual Diallo a révélé que sur chaque kilowattheure, l’Etat perd 1.200 Gnf. Pire, 70% des abonnés d’EDG ne paient l’électricité.

« Il faut comprendre la question de l’électricité est à deux niveaux. Jusqu’à présent, on considère l’électricité comme un besoin social et non économique. Cela veut dire qu’on achète l’énergie qu’on vend à perte.  L’Etat achète le kilowattheure autour de 1.600 francs et le revend à 400 au consommateur. Sur chaque kilowattheure consommé, on perd 1.200 gnf. Ensuite, on est à des taux de recouvrement de paiement de moins de 30% sur l’ensemble des abonnés. Or, c’est un secteur d’investissement très important. Non seulement on subventionne le carburant pour l’alimentation, on subventionne l’achat de l’électricité, mais une bonne partie des abonnés ne paie pas. Le gap financier pour EDG est très élevé », révèle Ousmane Gaoual Diallo.

L’autre facteur expliquant les difficultés actuelles est saisonnier, selon le porte-parole du Gouvernement.

« Nous avons imaginé construire quatre barrages –Garafiri, Kaléta, Souapiti et Amaria-, qui peuvent fonctionner en cascade. Les uns rejetant leurs eaux à l’autre auraient pu construire la boucle qui permettrait une production H24. Sauf qu’on est à trois barrages réalisés (Garafiri, Kaléta, Souapiti), Amaria n’est pas fait. Donc, quand le niveau des eaux baisse, on a besoin de couper l’électricité pour quelques heures pour permettre le niveau de monter à un niveau raisonnable. Parce que sinon, les turbines risquent d’être endommagées », explique-t-il.

Cas du bateau thermique

Interpelé sur l’arrivée du bateau thermique, le ministre des Transports précise : « A ma connaissance, il n’y a pas de bateau qui est programmé en Guinée. Je pense que c’est de la propagande simple, mais il n’y a pas de programmation connue d’un bateau pour régler cette question (d’électricité)».

Des pistes de solutions en train d’être explorées…

« Il y a des projets d’interconnexion qui sont mis en avant dans la sous-région depuis très longtemps. Le réseau électrique guinéen est relié avec celui de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Sénégal. De sorte que lorsqu’on est surproduction, on vendait notre surplus à l’un des pays (voisins), mais si on est en sous-production on achète. Sauf que ces accords n’ont pas été mis en œuvre.

C’est une des pistes qu’il faut explorer. Pourquoi déplacer un bateau alors qu’on peut acheter avec un des pays voisins (…)?. Ensuite, il faut voir le coût financier, mais toutes les pistes sont sur la table. Le Premier ministre est très actif sur le sujet. Je pense que des décisions fortes vont être orientées pour garantir au maximum le temps de fonctionnement de l’électricité dans les foyers », a indiqué le porte-parole du Gouvernement.

A suivre !

Africaguinee.com

Créé le 7 avril 2024 18:06

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