Primaires américaines : Trump et Clinton gagnent l’Arizona

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Les deux favoris chez les républicains et les démocrates confortent leur avance en nombre de délégués en vue de l'investiture.

Donald Trump a remporté hier la primaire républicaine dans l'Arizona, dans l'Ouest des États-Unis, confortant ainsi son avance en nombre de délégués en vue de la convention d'investiture de juillet. Hillary Clinton a gagné la primaire démocrate dans cet état mais est battue par Bernie Sanders dans l'Utah.

Le milliardaire républicain a facilement battu le sénateur du Texas Ted Cruz et le gouverneur de l'Ohio, John Kasich, dans l'Arizona, un Etat frontalier du Mexique où son discours anti-immigration a rencontré un fort écho. Il y remporte la totalité des 58 délégués en jeu, selon la règle en vigueur dans cet Etat. Des résultats très partiels donnaient au milliardaire plus de 46% des voix.

La démocrate Hillary Clinton a remporté, selon des résultats partiels, plus de 60% des voix contre le sénateur du Vermont Bernie Sanders, ce qui lui permettra d'augmenter encore son avance en nombre de délégués, bien qu'ils soient ici répartis à la proportionnelle, contrairement aux républicains. En revanche, le sénateur du Vermont a largement battu Hillary Clinton dans le petit Etat de l'Utah, selon les projections des chaînes américaines.

Se félicitant de sa victoire dans l'Arizona lors d'un meeting à Seattle, dans le nord-ouest, elle a attaqué les candidats républicains après leurs réactions aux attentats de Bruxelles. Donald Trump a évoqué le retour à la torture, tandis que Ted Cruz a suggéré que la police patrouille les quartiers à majorité musulmane.

"Nous avons besoin d'une commandante en chef qui ait du leadership, qui soit forte, intelligente et avant tout stable pour répondre aux menaces. La dernière chose dont nous ayons besoin, mes amis, est un dirigeant qui exploite les peurs", a-t-elle lancé. "Ce que Donald Trump, Ted Cruz et d'autres proposent est non seulement une erreur, mais c'est dangereux. Cela ne renforcera pas notre sécurité".

"Ça n'a rien de plaisant, mais c'est une forme minimale de torture"

Après les attentats de Paris et de Californie l'an dernier, Donald Trump avait proposé d'interdire aux musulmans d'entrer aux Etats-Unis. Il a persisté hier après les attentats de Bruxelles en appelant sur NBC à "fermer nos frontières jusqu'à ce qu'on comprenne ce qu'il se passe". Il a aussi argué que le recours à la torture pour faire parler Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de Paris qui a été arrêté vendredi à Bruxelles, aurait peut-être permis de déjouer les attentats de mardi.

"Peut-être qu'il est en train de parler (aux enquêteurs, ndlr), mais il parlerait beaucoup plus vite avec la torture", a-t-il dit sur CNN. "On ne peut même pas faire de simulation de noyade. Ecoutez, ça n'a rien de plaisant, mais c'est une forme minimale de torture".

"Nous devons autoriser les forces de l'ordre à patrouiller et à sécuriser les quartiers musulmans avant qu'ils ne se radicalisent", a aussi déclaré Ted Cruz.

Donald Trump domine la course avec 741 délégués contre 421 pour Ted Cruz et 145 pour John Kasich, selon l'estimation de la chaîne d'informations CNN. Ted Cruz semblait en position de l'emporter dans l'Utah, grâce à l'appui de l'électorat mormon.

Mais l'objectif étant d'accumuler des délégués afin d'atteindre la barre de 1237 requise pour gagner l'investiture, la seule victoire de Donald Trump dans l'Arizona lui assurait d'augmenter son avance. S'il terminait les primaires en tête mais sans atteindre 1237, les délégués voteront à la convention pour élire le candidat qui portera les couleurs du parti à la présidentielle de novembre.

Chez les démocrates, l'équipe d'Hillary Clinton avait prévenu la semaine dernière que Bernie Sanders remporterait plusieurs Etats cette semaine. Outre l'Utah, le sénateur semblait en effet favori mardi dans le petit Idaho. Et samedi, l'Alaska, Hawaï et l'Etat de Washington organisent des "caucus" démocrates (réunions d'électeurs), un format où la participation est généralement moindre que lors d'une primaire classique, ce qui favorise les militants plus actifs comme ceux de Bernie Sanders.

"Nous allons remporter quelques victoires ce soir"

"Sauf erreur, nous allons remporter quelques victoires ce soir", a-t-il déclaré à San Diego, en Californie, qui votera en juin. Mais ses chances s'amenuisent. Pour gagner l'investiture, Bernie Sanders devra empocher environ 58% des délégués restant à répartir dans les deux prochains mois et demi.

Avant mardi, l'ex-secrétaire d'Etat avait remporté 1174 délégués contre 850 pour Bernie Sanders. A cela s'ajoute l'appui de près de 500 "super délégués" pro-Clinton, des responsables et élus du parti démocrate qui prendront part au vote à la convention d'investiture de Philadelphie, en juillet. La barre à atteindre est de 2383.

Les républicains organisaient également hier des caucus dans l'archipel des Samoa, dans le Pacifique.

 

Le Figaro.fr

Créé le 23 mars 2016 09:58

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