Souleymane Konaté, conseiller en communication de Cellou : « L’objectif de l’UFDG est de gagner les élections dès le 1er tour… »

CONAKRY- Le rapport de l’évaluation des partis politiques publié le 28 octobre 2024 par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a secoué le paysage politique guinéen. Dans ce document, le MATD a annoncé des mesures drastiques concernant les partis politiques, allant de la dissolution de 53 formations politiques à la suspension de 54 autres. Le même rapport place 67 partis politiques sous observation. L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) fait partie de ce dernier lot.

Plus d’une semaine après la publication dudit rapport, la formation politique dirigée par Cellou Dalein Dalein Diallo met les bouchées doubles pour corriger les « manquements ». Elle assure qu’elle poursuit normalement son agenda politique, soulignant qu’elle est en train de mettre en conformité ses actions avec les exigences statutaires et réglementaires qu’elle a entamées depuis plusieurs mois. Pour en parler, nous avons interrogé Souleymane Souza Konaté, conseiller communication du président du parti.  Interview.

AFRICAGUINEE.COM : L’UFDG a été mis sous observation par le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Est-ce qu’à date vous avez commencé à régler les 7 manquements que l’on vous reproche ?

SOULEYMANE SOUZA KONATE : Il y a une commission de travail qui s’occupe de ça. À l’UFDG, nous avons déjà fourni tout ce qui avait été demandé. La commission saura prendre les bonnes décisions pour l’intérêt du parti. Nous travaillons actuellement sur deux tableaux essentiels. Premièrement, finir les activités de renouvellement et de validation de nos structures en vue de l’organisation imminente de notre Congrès national. Deuxièmement, mobiliser nos structures et finaliser nos stratégies au niveau des forces vives de Guinée pour le démarrage effectif de la résistance du peuple de Guinée contre le projet de confiscation du pouvoir par la junte.

Est-ce que cela veut dire que l’UFDG va organiser son congrès dans les trois (3) prochains mois comme l’exige le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation ? 

Nous sommes sur ce processus depuis plusieurs mois. On n’organise pas notre congrès pour faire plaisir à quelqu’un. On l’organise pour respecter nos propres textes et pour redynamiser nos structures. Pour les prochaines échéances électorales, notre objectif est de gagner dès le premier tour. Cela passe obligatoirement par la redynamisation de nos structures tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Êtes-vous sûrs de pouvoir remplir toutes les conditions (les 7 points qui manquent selon le MATD) avant la fin des trois (3) mois ?

La seule remarque objective du MATD concernant l’UFDG, c’est l’organisation du congrès. Nous avons clairement expliqué les raisons qui ont empêché la tenue de ce congrès en 2020. Le COVID-19 faisait des ravages et les autorités d’alors avaient interdit formellement tout regroupement dépassant 5 personnes. Or, l’UFDG a une centaine de fédérations en Guinée et à l’étranger. Cela fait des centaines de congressistes sans compter les invités. Je ne pense à aucun moment sur l’éventualité d’une dissolution de l’UFDG. Cela est simplement impossible.

Le parti, c’est des millions de guinéens qui croient en leur leader et à son projet de société. J’estime qu’il y a suffisamment d’hommes et de femmes intelligents au sein du CNRD (comité national du rassemblement pour le développement) pour empêcher une telle faute administrative. Les conséquences seront immédiates et imprévisibles. Il serait sage de ne pas en rajouter à la colère populaire.

Propos recueillis par Oumar Bady Diallo

Pour Africguinee.com

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