Ousmane Gaoual : « Baffoé devrait être entendu… »
CONAKRY-Que fera le parti de Cellou Dalein Diallo après l’incident survenu ce mardi 23 octobre 2018 ? Alors que le Gouvernement dément l’usage d’arme à feu lors de la marche de l’opposition, Ousmane Gaoual Diallo jure le contraire. Le responsable de communication de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) renvoie le ministre Amara Somparé aux faits lui demandant de faire attention.
« C’est à avec beaucoup d’indignation que nous avons lu cette déclaration du jeune ministre Amara Somparé à qui je demande d’agir avec précaution. Il ne faut pas qu’il soit au service de la dictature, de la tyrannie en oubliant qu’il est un jeune cadre guinéen et que demain, les acteurs politiques qui le manipulent ne seront pas là. C’est très important. Quand il avance l’idée que c’est un projectile jeté par une personne qui est capable de traverser par un trou un pare-brise de véhicule et de ressortir par la fenêtre arrière, le jeteur de ce caillou doit avoir un bras monstrueux. Il a également soutenu qu’il n’y aurait pas eu de blessé. Nous lui avons présenté la photo d’un jeune du nom de Samba âgé de 18 ans qui a perdu la vie aujourd’hui à Cosa. Je pense que tous ces faits sont éloquents. La réalité est que toute cette communication était préparée parce que le chef de l’Etat avait donné instruction d’attenter à la vie de Cellou Dalein. Cela n’est pas discutable. Après avoir essayé de l’opposer à la communauté Sousou, ordonné le pillage du domicile de sa belle mère, aujourd’hui c’est à la vie du chef de l’opposition qu’on veut attenter », a fustigé le parlementaire, au cours d’un entretien avec un journaliste d’Africaguinee.com.
Ousmane Gaoual prévient qu’on ne peut pas régler la violation des Lois par des Kalachnikovs. « Nous avons entendu cette succession de déclarations farfelues venant de Baffoé, du commissaire de la police, ensuite de ce ministre. Il faut que les uns et les autres lèvent la tête et regardent la colère des guinéens parce qu’ils sont en train de franchir des limites qui peuvent indiscutablement faire basculer ce pays vers la violence. Il faut que les uns et les autres mesurent les actes qu’ils posent, regardent la situation d’en face et finissent par reconnaître que lorsqu’il y a violation présumée de la Loi, c’est à la justice qu’il faut s’adresser. Il ne s’agit pas régler cette violation de la Loi par des Kalachnikovs », avertit le chargé de communication de l’UFDG.
Dans une déclaration, le procureur général a annoncé l’ouverture d’une enquête suite aux dérapages enregistrés lors de la marche interdite de l’opposition. Pour l’UFDG, cette déclaration est tendancieuse.
« Nous avons suivi la déclaration du procureur Général M. Diawara qui à l’intitulé de son communiqué annonçant l’ouverture d’une enquête, dit « dérapages ». Ce n’était pas un dérapage. Déjà cela montre que la démarche est biaisée. Nous savons parfaitement que si le procureur général veut agir, il y a des gens qu’il va entendre immédiatement. A commencer par le premier ministre qui annonce qu’il préfère l’ordre à la Loi, à commencer par le ministre de la sécurité qui a un discours violent et guerrier dénué de toute conformité avec les Lois de la République. Qu’il commence par entendre Baffoé qui déclare partout qu’il est entrainé, payé, équipé pour réprimer. Je pense qu’il est important que tous ces discours soient mis côte à côte pour dire qu’on n’est pas dans une république. Pour ce qui est de l’UFDG, aussi longtemps que cela sera possible, nous allons continuer à porter plainte. Dans les prochains jours, nous allons enterrer notre 97èmevictime qui est ce jeune Samba qui est mort. Cela ne va pas nus décourager », a-t-il martelé.
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 24 octobre 2018 19:35Nous vous proposons aussi
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