Où sont passés Foniké Mengué et Billo Bah ? L’OGDH tire la sonnette d’alarme…

CONAKRY-Ce mercredi 9 août 2024, cela fait un mois jour pour jour depuis que les activistes Oumar Sylla (Foniké Menguè) et Mamadou Billo Bah ont été « enlevés » dans la proche banlieue de Conakry.

L’enquête ouverte quelques jours après leur enlèvement par le Parquet Général de la Cour d’Appel de Conakry n’a pas encore abouti. Cette situation préoccupe les organisations de défense des droits de l’homme. C’est le cas de l’OGDH (organisation guinéenne de défense des droits humains) qui vient de tirer la sonnette d’alarme. Le cas des deux responsables du Front national pour la défense de la Constitution est suivi de près.

« Ces deux jeunes ont été kidnappés. Lorsqu’une juridiction veut arrêter quelqu’un, il y a une procédure à suivre. Pour ce cas, la procédure a été violée du début jusqu’à la fin. C’est ce qu’on appelle une disparition forcée en matière des droits de l’homme. C’est extrêmement grave. Car ceci est violation des textes nationaux, y compris la charte de la transition qui indique qu’aucune situation ne peut prévaloir pour violer les droits des personnes. Nous sommes également partis de plusieurs textes au niveau international. Nous sommes parties prenantes de tous les textes internationaux qui protègent les droits de l’homme. Malheureusement on ne les a jamais respectés. Donc nous sommes plus que préoccupés par cette situation.

Malheureusement, tout ce que nous pouvons faire c’est de dénoncer à travers des déclarations et saisir les juridictions. Mais vous-même vous avez entendu ce qu’a dit le procureur général, qu’aucune juridiction de son ressort n’a des informations sur l’arrestation et la détention de Foniké Mengué et Billo Bah. Ce qui est extrêmement grave qu’une juridiction se permette de faire de telle déclaration et que par la suite, le gouvernement ajoute en disant qu’il ne sait pas où est-ce qu’ils se trouvent. Alors où sont-ils ? On se pose tous des questions », s’inquiète M. Souleymane Bah, président de l’organisation guinéenne de la défense des droits de l’homme et du citoyen.

Les deux responsables du FNDC ont été arrêtés inopinément le soir du 9 juillet au domicile de Oumar Sylla, dans la commune de Dixinn et conduits manu-militari vers une destination inconnue, selon leurs proches. Cet enlèvement a suscité une onde de choc tant en Guinée qu’à l’international. La commission africaine des droits de l’homme, les Nations-unies, des gouvernements occidentaux dits démocrates ont demandé la libération de ces jeunes. En vain. Le président de l’OGDH se dit inquiet. « Nous sommes très inquiets par rapport à cette situation parce qu’on n’en a pas l’habitude », a lancé M. Souleymane Bah.

A suivre !

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com