Nzérékoré : le verdict des violences de Moribadou rendu public 

BEYLA – Les 16 et 17 juillet 2024, Moribadou avait été le théâtre de violentes manifestations liées au mécontentement d’une partie de la population, qui exigeait l’embauche de main-d’œuvre locale. Ces troubles avaient causé la mort de deux personnes et d’importants dégâts matériels, notamment l’incendie de plusieurs véhicules. Ce jeudi 20 février 2025, le tribunal de première instance de Nzérékoré a rendu son verdict, relaxant ainsi 29 des mis en causes dans cette affaire.

En juillet 2024 une enquête avait été ouverte, près de 30 personnes ont été arrêtées et transférées à la maison centrale de Nzérékoré. Elles étaient poursuivies pour coups et blessures volontaires, tentative de meurtres, assassinat, violence, injures, menaces, pillages, incendie volontaire, destruction d’édifices publiques et privées, détention de port illégal d’armes légères et petits calibres ainsi que leurs munitions.

Après 8 mois de procédure, le verdict est tombé ce jeudi 20 février 2025. La décision prise par le tribunal de première instance de Nzérékoré renvoie les accusés des fins de la poursuite pour crimes et délits non imputables à eux. Il a ordonné leur mise en liberté immédiate.

Le tribunal déclare les accusés, non coupables des délits de coups et blessures volontaires, tentative de meurtres, assassinat, violence, injures, menaces, pillages, incendie volontaire, destruction d’édifices publiques et privées, détention et port illégal d’armes légères et petits calibres et de leurs munitions, à eux reprocher. En conséquence, les renvoie des fins de la poursuite, pour crimes et délits non imputable à eux. Ordonne leur mise en liberté immédiate s’ils ne sont pas détenus pour autre chose. Sur l’action civile, constate le désistement des parties civiles, de leur action civile. Renvoie les parties civiles et le ministère publique à mieux se pourvoir, mets les frais et dépenses à la charge du trésor publique, le tout en application des dispositions des articles 240, 282, 363, 366, 510, 514, 523 du code pénal, 497, 544 et 548 du code de procédure pénale. Telle est la décision dans cette affaire”, a prononcé Mamadou Saliou Diakité, président du tribunal de première instance de Nzérékoré.

Je ne peux que vous dire que j’ai un sentiment de satisfaction, parce que ce dossier a beaucoup fait couler d’encre. Ils étaient plus de 30 personnes, d’autres ont bénéficié d’un non lieu, et aujourd’hui si le tribunal après les débats, plaidoiries et réquisitions se prononce pour leur acquittement, je ne peux que m’en réjouir”, annonce Maître Kolié Siba Michel, avocat à la Cour, qui déplore tout de même la longue détention de ses clients en prison.

Le ministère public sachant bien que ces gens n’avaient absolument rien fait. Ceux-là qui ont fait ces pillages et autres, on les a laissés pour aller ramasser des innocents. Depuis juillet 2024, ils sont en prison. Aujourd’hui, on leur dit qu’ils n’ont rien fait, ils peuvent rentrer chez eux, quelque part c’est une violation de leurs droits”, déplore Maitre Siba Michel Kolié.

Au total, ils sont au nombre de 29 personnes à être relaxées par la justice.

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant Régional d’Africaguinee.com

En Guinée Forestière.

Tél. (00224) 628 80 17 43

Créé le 20 février 2025 17:56

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