Nommé par le pays de Vladimir Poutine, Dr Sandy Kola Tolno dit tout sur sa fonction… « entretien »
MOSCOU- Le Président directeur général du centre des maladies cardiovasculaires et de l’hypertension, Docteur Sandy Kola Tolno a été nommé ambassadeur de l’éducation et de la science russe par Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie. Cette nomination vise à faire la promotion de l’enseignement, des réalisations scientifiques de la Russie dans le monde entier mais aussi offrir des opportunités à la jeunesse de bénéficier des formations des grandes institutions russes.
Le 26 novembre 2024, en marge d’une cérémonie officielle organisée par Valérie Falkov, ministre de l’enseignement supérieur et de la Science de la Fédération de Russie, à Moscou, le Guinéen, ainsi que 12 autres promus à ce même poste, ont été présentés devant d’éminentes personnalités du monde de l’éducation et de la science. De retour à Conakry, l’ancien directeur général de l’hôpital de L’Amitié Sino-Guinéen s’est confié à un de nos journalistes. (Entretien).
AFRICAGUINEE.COM : Vous avez été nommé ambassadeur de l’éducation et de la science russe par le pays de Vladimir Poutine. Que représente cette nomination ?
DOCTEUR SANDY KOLA TOLNO : Cette nomination a pour objectif de faire la promotion de l’enseignement et des réalisations scientifiques de la fédération de la Russie dans le monde entier. C’est pour donner la chance à la jeunesse du Sud Global, de bénéficier de meilleures formations dans les meilleures universités de Russie.
Alors, être ambassadeur ce n’est pas simplement l’être au niveau de mon propre pays, c’est presque qu’au niveau de tous les pays du sud Global : l’Amérique latine, l’Asie, l’Afrique et certains pays Européens.
Combien d’africains ont été promus par le président russe ?
Il y a 13 ambassadeurs de l’éducation et de la science russe que la fédération de la Russie a nommé pour cette année. L’année dernière il y avait eu 11 nominations. Ce qui fait qu’au total, nous sommes au nombre de 24 ambassadeurs dans le monde entier. Pour les pays africains, nous avons le Mozambique, le Congo (Brazzaville), le Burkina Faso, le Mali, l’Égypte et la Guinée dont je suis le représentant.
Dans les pays de l’Amérique latine, nous avons beaucoup d’autres représentants. Mais ensemble nous allons travailler pour faire la promotion et aider la jeunesse afin qu’elle puisse impacter sur le développement de leur pays.
Pour le cas spécifique de la Guinée, qu’est-ce que cette promotion pourrait apporter au pays ?
Pour la Guinée, c’est une lourde responsabilité pour moi, parce que je dois faire le maximum possible pour que l’objectif qui a été fixé par le président Poutine soit atteint. Parce qu’il a été dit que d’ici 2030, il faudrait qu’il y ait 500 000 étrangers qui puissent bénéficier de formations dans les meilleures universités russes et revenir après dans leur propre pays pour impacter et contribuer au développement.
Alors, je vais faire le maximum possible pour que la jeunesse guinéenne puisse bénéficier de ces meilleures formations pour impacter sur le développement de notre pays.
Concrètement, quelle va être la mission de ces 24 ambassadeurs que vous êtes ?
La tâche est immense. La première des choses, c’est de faire le maximum possible pour que les recherches scientifiques soient développées chez nous. La deuxième, c’est que les meilleurs élèves qui vont avoir leur baccalauréat ou bien ceux qui sont dans les universités, des enseignants-chercheurs qui veulent continuer à avoir des formations dans les domaines qui peuvent impacter le développement du pays, que ceux-ci puissent voyager pour arriver en Russie et gagner de très bonnes formations. Et quand ils seront de retour, ils vont essayer d’agir dans le domaine de développement.
Vous n’êtes pas sans savoir que ces derniers temps, on pensait que les jeunes choisissent les spécialités qui n’ont rien à voir avec les problèmes que nous avons dans notre pays. Nous avons des problèmes de santé, d’Énergie, agricole et autres. Il faudrait donc que la jeunesse puisse faire un bon choix dans ces domaines, faire une bonne formation et revenir. Il faut donc sensibiliser la jeunesse à faire un bon choix, et de bonnes études jusqu’à avoir le baccalauréat pour pouvoir accéder aux grandes universités.
En termes de recherches scientifiques, il ne s’agit pas de faire tout simplement des recherches comme on le fait dans notre pays avec des études rétrospectives. Il faut faire aussi des études prospectives, faire des découvertes qui sont dans la science appliquée. Si on ne le fait pas, on ne pourra rien faire. Il faudrait mettre en contact les savants russes avec les chercheurs guinéens, pour qu’on ait des scientifiques appliqués.
Quel sentiment vous anime d’être nommé ambassadeur de l’éducation et de la science russe par l’un des plus puissants dirigeants au monde ?
C’est un sentiment de joie. C’est un honneur pour la Guinée d’être représentée dans ce cercle fermé des ambassadeurs. C’est donc un grand honneur pour notre pays, nous allons faire le maximum possible pour défendre la position guinéenne lors de nos différentes rencontres.
Entretien réalisé par Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 10 décembre 2024 10:35Nous vous proposons aussi
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