Mozambique : Un jeune guinéen tué par balle dans les manifestations post-électorales

MAPOUTO- Un ressortissant guinéen, originaire de Dalaba, a été tué ce mardi 24 décembre 2024, au Mozambique, pays d’Afrique de l’Est secoué par des manifestations post-électorales.

Amadou Sow, la victime a trouvé la mort aux environs de midi dans la ville de Nakala, près de Nampoula, deuxième importante ville de cette ancienne colonie portugaise, a appris Africaguinee.com. (image d’illustration).

“Après la publication des résultats définitifs hier, ils (des citoyens mozambicains), ont commencé à s’attaquer aux boutiques, magasins, et aux entrepôts des étrangers. Ce sont les commerçants étrangers qui sont nombreux ici. Il y a des indiens, des chinois, des palestiniens, des libanais, des guinéens et des maliens”, a témoigné Ahmad Tidjane Barry, joint par un journaliste d’Africaguinee.com.

Sur le cas du guinéen tué par balle, il raconte : “Le jeune venait d’arriver cette année. Il est très jeune. Il était logé chez son oncle. Selon les informations, il s’était levé le matin pour voir si la boulangerie de son oncle n’avait pas été saccagée pendant les manifestations.  Puisque les manifestants s’attaquaient aux biens des étrangers. Arrivé sur place, il a trouvé effectivement qu’une partie de la boulangerie a été saccagée et il y a eu des vols. C’est ainsi que la police est intervenue. Les agents ont fait usage de leurs armes à feu. Le jeune guinéen qui a fui en prenant le chemin des quartiers, a reçu une balle. Suite à cela, il a succombé.”

Climat de peur

“Actuellement, nous ne nous sentons pas en sécurité ici…”, a alerté M.Barry. D’autres guinéens seraient dans des situations difficiles dans d’autres villes. Une autre source nous confie avoir appris que deux autres guinéens ont été tués dans les manifestations. Et d’autres blessés également.

Au Mozambique, des échauffourées ont éclaté entre manifestants et agents des forces de sécurité, après la confirmation hier lundi 23 décembre, par la plus haute cour du pays, de la victoire du Frelimo. Cette contestation post-électorale se poursuit dans les rues de la capitale mozambicaine, et s’étend jusqu’à l’intérieur du pays.

Les étrangers payent les frais de ces violences. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on voit des citoyens mozambicains procéder au pillage des magasins et boutiques des commerçants des ressortissants d’autres pays.

C’est le cas à Nakala, une ville portuaire, près de Nampoula, deuxième grande ville de Mozambique. C’est là où ce jeune guinéen (Amadou Sow) a été tué par balle. Les violences en cours depuis début décembre ont fait plus de 90 morts.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com