Modèle de réussite : Rapatrié d’Allemagne, Mamadou Cellou Souaré retrouve le bonheur à Tolo grâce à l’élevage…

MAMOU-Originaire de Gaoual, Mamadou Cellou Souaré inspire et redonne espoir. Parti d’une simple idée et des moyens de bord très limité, ce jeune rapatrié d’Allemagne a démontré qu’il est possible de réussir sur place. Pourtant, rien n’était gagné d’avance pour cet ancien migrant qui pense fermement qu’ assimiler l’occident à un eldorado est illusoire.

Il est passé par le Sénégal, la Mauritanie, le Maroc puis la Méditerranée pour arriver en Espagne, puis en France. Ce jeune guinéen a continué son périple pour s’installer en Allemagne, avant d’être rapatrié en Guinée quelques mois plus tard.

De retour au pays, il ne s’est pas découragé. Mû par une foi inébranlable et une résilience hors pair, il s’est fait inscrire à l’ENAE (école nationale d’agriculture et d’élevage) de Tolo où il a suivi des cours en élevage. Une formation qui a lui permis de rebondir. Aujourd’hui, il est devenu un fermier de renom en moyenne Guinée. Africaguinee.com est allé à sa rencontre. Son histoire inspire et redonne de l’espoir à des milliers de jeunes coincés au Maghreb et ou en Europe dans des situations précaires.

Rencontré dans sa ferme à Tolo, Mamadou Cellou Souaré explique sans tabou comment il a réussi cet exploit. Repartir à zéro pour redonner un sens à sa vie, accomplir sa passion et vivre son rêve.

« J’étais au Sénégal. De là, j’ai pris le chemin pour la Mauritanie. Sans cesse je cherche le transport. Dès que j’en trouve j’avance. Arrivé au Maroc, j’ai travaillé un an durant. Je suis passé par la méditerranée pour aller en Espagne puis en France, mais là notre groupe n’a pas été accepté. On est donc allé en Allemagne nous avons entamé une formation. Mais personnellement j’avais des soucis à comprendre la langue », explique-t-il.

Pour ne rien arranger les choses pour lui, entretemps, M. Souaré est tombé malade, sans soutien ni situation régulière. C’est dans ces conditions qu’il a été rapatrié en Guinée en 2019.

« Je suis tombé malade, donc je n’ai pas pu suivre les derniers cours. Finalement on a été rapatriés. Ces gens sont sans pitié. On est revenus ici en 2019. J’avais cette idée d’élevage même en Europe. Je me demandais qu’est-ce que je pouvais faire pour retourner au pays. Parce que la façon dont j’avais vu ces gens, j’ai compris qu’ils ne sont pas bien pour nous les africains. De retour au pays, un de mes amis a appelé la directrice de l’ENAE et me l’a recommandé. Heureusement, elle m’a accepté. J’ai fait une formation de 8 mois ici. Comme la directrice a vu que j’étais motivé, elle m’a affecté un petit coin et m’a dit de m’y installer pour me débrouiller en fonction de mes moyens », raconte-t-il.

A cœur vaillant, rien d’impossible. Mamadou Cellou Souaré a bien compris ce message. Alliant courage et passion, il a très vite réussi à percer. Aujourd’hui, il est devenu un fermier de renom dont les prouesses sont citées en exemple.

Obnubilé par la réussite, il a su surmonter tous les obstacles pour s’offrir une place dans son secteur où rien n’était gagné d’avance pour lui. Le fermier confie qu’il s’est donné corps et âme. L’aventure vers l’occident ce n’est plus son souci, sinon que pour faire des vacances s’il le souhaite.

« Personne ne m’a donné de l’argent pour commencer. J’ai commencé par 100 têtes que j’ai revendues pour faire venir 300 pondeuses. Voilà comment j’ai démarré. Aujourd’hui je peux envoyer plusieurs pondeuses mais l’espace me manque. Je me disais qu’il faut que je réussisse ici ; c’est mon seul secret.  Je me suis donné corps et âme pour réussir.

Si je dois repartir en Allemagne ou partir en Amérique c’est pour passer des vacances. Sinon, je préfère rester ici et travailler. J’ai eu ce pourquoi vous me prenez en interview parce que j’ai bien géré mon capital. Si tu ne gaspilles pas tout l’argent que tu gagnes, tu vas avancer », enseigne-t-il.

Dans son activité, il parfois confronté à des difficultés, mais qu’il surmonte. « Quelquefois on rencontre des difficultés liées à la mortalité. Mais on gère. Parfois aussi on a des soucis avec nos fournisseurs. Tu peux envoyer de l’argent des jours et des jours sans que tu ne reçoives ce pourquoi tu as versé l’argent. Les produits phytosanitaires manquent aussi par-là », explique-t-il.

De retour de Tolo Habib Samaké

Pour Africaguinee.com 

Créé le 7 avril 2025 13:30

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