Militaires ivoiriens arrêtés au Mali : Abidjan somme Bamako de les libérer « sans délai »

Alassane Dramane Ouattara président de Côte d'Ivoire, présidant le Conseil National de Défense

A peine libéré d’un embargo économique (imposé par la Cedeao), le Gouvernement malien fait face à une nouvelle crise qui pollue ses relations avec un de ses voisins.. La Côte d’Ivoire.

Au centre de cette crise se trouve l’arrestation, dimanche 10 juillet 2022, à l’Aéroport International Président Modibo Keïta- Senou de Bamako, de 49 militaires ivoiriens considérés par Bamako comme étant des mercenaires. Pour le Gouvernement malien, ces militaires interpellés avaient un dessein funeste visant à briser la dynamique de la Refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l'ordre Constitutionnel. Face à ces accusations, Abidjan a vigoureusement protesté ce mardi 12 juillet 2022, sommant les autorités maliennes de libérer « sans délai », ses soldats « injustement arrêtés ». Les tensions entre Bamako et Abidjan se sont exacerbées ces dernières 48heures.

Les autorités ivoiriennes ont pris très au sérieux cette affaire. Ce mardi 12 juillet 2022, une réunion extraordinaire du Conseil National de Sécurité s’est tenue, au Palais de la Présidence ivoirienne. L’ordre du jour de cette réunion présidée par Alassane OUATTARA, le Président ivoirien a porté sur la situation des 49 militaires ivoiriens aux mains de Bamako. Selon les autorités ivoiriennes, contrairement aux « allégations contenues dans le Communiqué N°034 du Gouvernement de Transition du Mali, du lundi 11 juillet 2022 », ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE).

« La présence de ce détachement des Éléments Nationaux de Soutien est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de Maintien de la Paix et est bien connue des autorités maliennes. En effet, en vertu d’une convention signée, en juillet 2019, entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations Unies, et conformément à un contrat de sécurisation et de soutien logistique signé avec la Société Sahel Aviation Service (SAS), des militaires ivoiriens sont présents à l’Aéroport de Bamako. Depuis cette date, 7 contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté », a expliqué la présidence ivoirienne dans un communiqué publié mardi 12 juillet 2022 dans la soirée.

La note d’Abidjan consultée par Africaguinee.com précise qu’à l’arrivée de ces militaires au Mali, dans le cadre de la 8e rotation, le dimanche 10 juillet 2022, une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes, pour attester de la régularité de la mission. Le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale ainsi que le Chef d’État-major des Forces Armées maliennes, en ont reçu copie, explique Fidèle SARASSORO, Secrétaire Exécutif du Conseil National de Sécurité.

Le Gouvernement malien a affirmé ce 11 juillet 2022 que les quarante-neuf (49) militaires ivoiriens arrêtés sont des mercenaires. Selon Bamako, ces soldats venus de Côte d’Ivoire à bord de deux aéronefs immatriculés ZS-BBI et UR-CTH, avaient des armements et munitions de guerre, ainsi que d'autres équipements militaires.

« Faux », rétorque Abidjan qui indique qu’aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre, à sa descente de l’avion. Les armes du contingent, comme autorisées par les Nations Unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense et selon les procédures en la matière, se trouvaient dans un second avion, précise M. Sarassoro.

« Au regard de ce qui précède, le Conseil National de Sécurité demande aux autorités maliennes de libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés. Le Conseil National de Sécurité tient à rappeler que la Côte d’Ivoire, qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales, pour la paix, la stabilité et le respect de l’Etat de droit, ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers », lit-on dans le communiqué du Conseil National de Sécurité qui informe que les autorités ivoiriennes continueront d’œuvrer pour le maintien du climat de paix et de fraternité qui a toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

Appelant les populations ivoiriennes au « calme et à la retenue », le Conseil National de Sécurité assure que toutes les dispositions sont en cours pour obtenir la libération rapide des « braves et vaillants soldats ».

Dossier à suivre…

Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 13 juillet 2022 01:54

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