Menace sur procès de Dadis, Toumba et cie : L’OGDH interpelle…

Alsény Sall, porte-parole de l'OGDH

CONAKRY-Dans une déclaration conjointe adressée au Garde des Sceaux le 17 mai dernier, les avocats constitués dans le procès sur le massacre du 28 septembre 2009, ont menacé de suspendre leur participation. Ces avocats demandent une aide juridictionnelle et une amélioration de leurs conditions de travail. Cette menace inquiète l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH).

Interrogé ce samedi 20 mai 2023, le chargé de la communication de cette organisation, partie civile dans ce procès, a interpellé la communauté internationale et le Gouvernement. Alsény Sall invite les autorités à trouver une solution urgente par rapport aux revendications des avocats.

AFRICAGUINEE.COM : Les avocats constitués dans le procès sur le massacre du 28 septembre 2009 menacent de se retirer à partir du 29 mai. Quelle est votre réaction ? 

ALSÉNY SALL : Pour nous, c’est une situation très préoccupante. Dans la mesure où cela risque d’entraîner un blocus sur la suite de ce procès emblématique. C’était une attente de nos organisations et des victimes depuis 13 ans. Donc, nous attendons à ce que ce procès se tienne et se poursuive jusqu’à terme sans interruption. Parce qu’il a fallu beaucoup d’efforts pour qu’on en arrive là.

Nous comprenons que les avocats fassent des revendications. Nous espérons qu’ils arriveront à un accord avec les autorités par rapport aux revendications qu’ils ont soulevées. Au niveau du ministère de la Justice, de l’Etat de manière générale, nous les encourageons à prendre toutes les dispositions utiles pour que le procès ne s’arrête pas.

Parce qu’en réalité, si ce procès s’arrête aujourd’hui, c’est comme si on mettait à l’eau tous les efforts qui ont été menés depuis le début. Et, ça renverra encore une mauvaise image sur notre pays.

Quel appel avez-vous à lancer au ministère de la Justice et à la communauté internationale ?

Nous lançons un appel solennel au ministre de la justice pour qu’il appelle les avocats qui revendiquent, les écouter, discuter franchement avec eux pour trouver une solution. Récemment, nous avons entendu le ministre dire qu’il n’y avait plus suffisamment de ressources pour pouvoir couvrir tout le procès.

De ce point de vue aussi, nous interpellons la communauté internationale, qui s’est engagée à accompagner la Guinée et dans ce procès. Comme vous le savez, ce sont des crimes de masse, selon le rapport de la commission d’enquête des nations-unies. Donc, à ce titre-là, la Cour Pénale Internationale (CPI) a accompagné la Guinée depuis le début de la procédure jusque-là.

Nous demandons aux partenaires de la Guinée de jouer leur partition pour nous accompagner afin que ce procès aille jusqu’au bout. Mais si ce procès s’arrêtait aujourd’hui, ce serait très dommage et ce serait vraiment un mauvais signal envoyé pour la suite du combat contre l’impunité.

Je me rappelle que le procureur de la Cour pénale internationale avait cité la Guinée, à travers ce procès, comme un exemple de complémentarité positive. Donc, nous avons tous intérêt, que ce soit la Guinée, la CPI et la communauté internationale, que ce procès continue jusqu’à son terme.

Dossier à suivre…

Mamadou Yaya Bah 

Pour Africaguinee.com

Créé le 20 mai 2023 19:47

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