Manifestations politiques en Guinée : Qu’en pense l’opposant Bah Oury ?

Bah Oury, vice-président de l'UFDG

FLORENCE- L’opposant guinéen vivant en exil depuis 2011 à Paris, s’est  exprimé sur les manifestations politiques organisées par l’Opposition guinéenne pour dénoncer le calendrier électoral actuel.  Bah Oury, connu pour ses critiques acerbes à l’encontre du régime actuel, a réitéré sa demande de départ du président Alpha Condé du Pouvoir, a appris Africaguinee.com.

Pour parler de la crise politique qui secoue la Guinée, avec à la clef de récurrentes  manifestations de rues, le vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, (parti d’opposition) était l’invité du Débat de la chaine Internationale  France 24.  Interpelé sur les raisons de ces manifestations politiques dans le pays, Bah Oury a indiqué que  les manifestations d’aujourd’hui rentrent dans un processus de déficit de confiance entre le Pouvoir et l’opposition guinéenne.

 Depuis le début de Gouvernance de M. Alpha Condé, a soutenu l’opposant en exil, il n’y a jamais eu une période de gestion politique stable et normale. « A chaque fois il a fallu qu’il y ait des manifestations, qu’il y ait eu des personnes qui sont tuées pour que le président actuel accepte d’aller aux élections législatives alors qu’elles étaient prévues quelques mois seulement après les présidentielles  de 2010. Actuellement les élections communales qui, au terme d’un accord politique en 2013 entre les acteurs devraient intervenir en 2014, sont reportées en 2016 », a souligné l’ancien ministre de la réconciliation nationale.

Et de poursuivre : « Je précise que dès l’arrivée de M. Alpha Condé au pouvoir, il a limogé tous les élus communaux qui étaient en place pour mettre des délégations spéciales, c'est-à-dire mettre des fonctionnaires du RPG (Parti au pouvoir, ndlr) à la tête des 25 principales villes du pays. Il a mis en place un Etat-RPG pour lui permettre de régenter le pays tout entier. Donc, les élections communales rentrent dans un cadre de gestion transparente des élections. Sans cela des instruments de gestion et d’organisation des élections sont entre les mains du Pouvoir de manière exclusive (…).  M. Alpha Condé  a mis en place un système pour inféoder toutes les institutions et les mettre sous sa botte », a poursuivi le vice-président de l’UFDG.

A la question de savoir s’il maintient encore sa  demande de départ du président Condé, Bah Oury n’a pas tergiverser. Il clame haut et fort que le maintien au Pouvoir de l’actuel Chef de l’Etat guinéen est une menace pour la stabilité du pays.

« J’assume  parce que M.  Alpha  Condé, de par sa gestion institutionnelle, de par les graves dérives économiques que le pays a connu, l’opposition s’est réunie à  Paris  le 23 mars dernier et a déclaré Alpha Condé illégitime. En conséquence, M. Alpha Condé, à partir de maintenant pour l’intérêt de notre pays, pour la stabilité de la Guinée et l’unité du pays, et celle de la sous-région, son maintien au Pouvoir est une menace pour la paix », a maintenu le responsable de l’UFDG.

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224) 655 31 11 12

Créé le 22 avril 2015 16:13

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