Mali Yembering : après la condamnation des imams, plusieurs autres fidèles dont des muezzins mis aux arrêts…

MALI-Nouvelle vague d’arrestations dans la cité Mont Loura. Après la condamnation de trois imams, reconnus coupables de « participation délictueuse à un attroupement et trouble à l’ordre public », plusieurs autres fidèles ont été mis aux arrêts à Mali Yembéring. Ils sont cette fois conseillers de mosquée, imams , muezzins et simples fidèles, au nombre de 11 qui ont été arrêtés par la gendarmerie. Après leur audition, leurs dossiers ont été déférés à la justice qui les a inculpés pour des faits présumés de trouble à l’ordre public. Ils seront jugés dès ce jeudi 17 avril 2024, a appris Africaguinee.com. (Image d’illustration, NDLR).

Selon nos informations, des imams de Warnani et Wanwan situés à plus de 3 km de la commune urbaine de Mali font partie des fidèles arrêtés. Une source judiciaire renseigne qu’ils ne sont pas poursuivis pour le fait d’avoir prié en différé l’Aid El Fitr. Ils seraient plutôt poursuivis pour des faits présumés de nuisance sonore. Selon la même source, un véhicule de la gendarmerie serait pris à partie dans un lieu de prière organisé le lundi.

« Selon ce qu’on nous a dit sur les faits qui sont reprochés aux 11 autres personnes nouvellement mises à la disposition de la justice, après avoir prié l’aïd lundi, elles auraient fait des mouvements en venant en ville choquer les populations. Je vous explique ce qu’on nous a rapportés. Leurs actes auraient failli irriter la colère d’autres personnes notamment des acteurs la ligue islamique et des autorités de la ville et des paisibles citoyens. Selon les mêmes informations des accrochages ont été évités de justesse.

Quitter chez eux à trois km, 2km même 5 km, venir parader dans les rues est une forme de provocation, selon les autorités. Il y aurait eu des regroupements au niveau de la gare routière et de la station avec des klaxons suivis par des centaines d’autres personnes. Je vous explique ce qu’on m’a rapporté ça.

Ensuite, ils seraient partis devant la maison du responsable des affaires religieuses de Mali. Là, certains auraient adressé des mots déplacés. Heureusement que les partisans du doyen sont restés calmes, sinon les choses pourraient tourner autrement. D’autres aussi sont accusés d’avoir occupé pendant des heures l’unité d’enquête de la gendarmerie et même empêcher le véhicule de la gendarmerie de bouger.

Nous, en tant qu’acteurs de la société civile, nous n’avons pas voulu qu’on en arrive là. De toute façon, on fera notre mieux pour que les choses se règlent » confie un acteur de la société civile de Mali.

Aux dernières nouvelles, les 11 prévenus seront jugés ce jeudi même à la justice de Paix de Mali pour des faits présumés de trouble à l’ordre public.

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

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