Mali « isolée » du reste de la Guinée : « toutes les routes sont bloquées… »
MALI-La préfecture de Mali est isolée depuis près de trois semaines du reste de la Guinée. Et pour cause, toutes voies d’accès ou de sortie de la ville sont bloquées, a appris Africaguinee.com.
Perdue entre les montagnes de la préfecture de Mali dans les contreforts du Foutah Djalon, Lakata est une localité située à 6 km de la ville du mont Loura. De nos jours, traverser cette localité pour rallier Mali centre est un parcours d’enfer pour les usagers de la route Labé-Mali-Kédougou d’une longueur de 225 km dont 180 km côté guinéen.
« Depuis trois semaines, cet axe routier vital pour les populations de Mali est coupé. Le calvaire des citoyens est devenu insoutenable », explique un citoyen.
Malgré les nombreux efforts fournis par le syndicat des transporteurs, qui ont consisté à la réparation par des moyens rudimentaires, la route reste toujours impraticable, ajoute notre informateur.
Mais comme on dit souvent, un malheur n’arrive jamais seul. La nouvelle piste de fortune créée à la main par les citoyens de la localité qui passe vers la chaîne du Mont Loura (Dame de Mali) pour contourner le bourbier de Lakata afin de rallier Kédougou (Sénégal), est aussi bloquée. Une grosse roche granitique projetée sur la chaussée au niveau de la montagne de Bataa empêche tout passage.
Cet autre problème qui perdure depuis plusieurs jours est causé par un éboulement occasionné par les fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours dans la zone.
« Depuis maintenant plusieurs jours, le syndicat des transporteurs et les populations des localités environnantes sont à pied d’œuvre pour essayer de dégager cette grosse pierre sur la chaussée mais en vain », confie cet habitant de Mali. A ce niveau, la montagne avec ses ravins très dangereux n’offre aucune possibilité d’aménagement d’une nouvelle déviation.
Selon le constat, seul un bulldozer serait capable de pousser cette roche vers le ravin pour libérer la piste. Chose qui n’est pas à la portée du syndicat des transporteurs et les pauvres populations des localités impactées.
Faut-il signaler que cette situation est en train de faire monter le « coût de la vie » pour les citoyens de la préfecture de Mali qui n’ont que Labé et Kédougou pour vendre ses produits agricoles et se ravitailler en produits manufacturés.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 15 octobre 2024 07:59Nous vous proposons aussi
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